1er mai français marqué par des émeutes et un pacte de gauche à venir | Monde

Dans l’ombre des affrontements à Paris, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans différentes villes de France le 1er mai dans une ambiance marquée par la future coalition des partis de gauche pour les élections législatives françaises de la mi-juin.

Dans la capitale française, comme les autres années, des émeutes ont éclaté en dehors de la manifestation principale, qui ont été attribuées à de petits groupes de radicaux cagoulés brisant et incendiant du mobilier urbain, des fast-foods ou des agences bancaires.

De la marche autorisée, partie sans encombre de la place de la République, une frange s’est détachée et s’est rassemblée place Léon Blum, à côté du boulevard Voltaire. La police – 1 500 ont été mobilisés – a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la situation.

Pour le moment, ni l’étendue des dégâts matériels ni s’il y a eu des blessés ou des arrestations n’ont été annoncés.

« Venant de la destruction des manifestations du 1er mai, notamment à Paris, les vandales commettent des violences inacceptables. Soutien total aux forces de l’ordre », a déclaré le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans un message Twitter.

FRACTURE SOCIALE CROISSANTE

La manifestation de la fête du Travail, composée de syndicats et de partis de gauche, intervient dans un contexte de fracture sociale croissante en France liée aux actions du président de la République, le centriste Emmanuel Macron, réélu dimanche dernier pour cinq ans supplémentaires. .

« Je n’attends rien du tout du nouveau quinquennat de Macron. J’espère juste qu’il a écouté le message qu’on lui a donné et qu’il n’ouvre pas une autoroute à l’extrême droite », a prévenu Dominic, 61 ans. quitté le secteur de l’électricité et du gaz.

La manifestation survient une semaine seulement après que Macron a battu l’extrême droite Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle française, en partie grâce aux votes de la gauche, qui a été éliminée au premier par un résultat remarquable (22% des voix ).

Parmi les messages de la manifestation, ceux en faveur de l’abaissement de l’âge de la retraite, que Macron veut étendre de 62 à 65 ans, et de la hausse du Smic se sont démarqués.

À seulement cinq semaines des élections législatives, les messages qui circulaient lors des manifestations étaient aussi des nuances de tactique électorale, notamment en raison de la volonté de la gauche de s’unir dans une candidature commune pour avoir une bonne présence à l’assemblée, celle du pouvoir de Macron contrecarre.

Juste avant le début de la manifestation, Jean-Luc Mélenchon, leader de la force de gauche la plus suffrageuse, France Insumisa (LFI), a organisé un petit rassemblement devant des centaines de militants place de la République.

Dans une intervention enflammée, il s’est dit optimiste quant à la conclusion d’un accord entre les différentes forces progressistes et s’est donné jusqu’à minuit ce dimanche pour le faire.

« Nous sommes à quelques millimètres d’y arriver, nous avons fait des progrès, s’ils ne mettent pas fin (aux négociations) ce soir, ils ne le feront jamais. Nous ne sommes plus qu’à cinq semaines des élections législatives », a déclaré Mélenchon,

Peu de temps après ces commentaires, les socialistes, l’une des parties les plus récalcitrantes à l’accord, qui s’est retiré de la table vendredi, ont annoncé qu’ils reprendraient les négociations.

Mélenchon, qui a obtenu 22% des voix lors de l’élection présidentielle d’avril, négocie un accord avec le Parti socialiste (PS), les Verts et les Communistes pour former des candidats communs.

Le leader, qui a été accueilli avec le surnom de « Premier ministre » par ses partisans, a déclaré avoir accepté tous les mandats des autres partis et leur a assuré leur propre groupe parlementaire – 15 députés sont nécessaires – une offre qu’il a trouvée généreuse compte tenu des pourcentages du président. tient.

Alors que LFI a reçu 22%, les Verts ont reçu 4,7%, les Communistes 2,3% et le PS de la candidate Anne Hidalgo 1,7%.

Il a également garanti qu’il n’y aurait pas de sortie de l’UE dans le programme pour les cinq prochaines années, même s’il a prévenu que la France ne « suivrait pas » les règles et traités européens qui vont à l’encontre de ce que « le peuple français a décidé » sans plus de précisions.

Peu après son allocution, le secrétaire général du PS Olivier Faure a annoncé que les négociations avec LFI reprendraient ce soir. Selon leurs chefs de groupe, les Verts sont très susceptibles d’être d’accord. La plus grande pierre d’achoppement est désormais l’historique Parti communiste français (PCF), puisqu' »il s’est retiré de la table », a déploré Mélenchon lui-même.

Antonio Torres del Cerro

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