Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre australien Anthony Albanese se serrent la main ce vendredi à Paris.
Ils scellent la paix après que le pays océanique a annulé un contrat de plusieurs millions de dollars après s’être allié aux États-Unis pour utiliser sa technologie militaire
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre australien Anthony Albanese ont ouvert ce vendredi « un nouveau chapitre » dans les relations entre leurs deux pays, espérant mettre derrière eux la crise dite des sous-marins. Les deux dirigeants se sont engagés à « construire une relation bilatérale plus étroite et plus solide basée sur la confiance et le respect mutuel », selon un communiqué conjoint.
Les relations entre Paris et Canberra avaient été gravement endommagées après que le précédent gouvernement australien du conservateur Scott Morrison avait violé unilatéralement le « Traité du siècle » pour l’achat de sous-marins français.
Lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il s’attendait à ce qu’Albanese s’excuse pour ce qui s’est passé, Macron a simplement répondu : « Parlons de l’avenir, pas du passé. Il n’est pas responsable de ce qui s’est passé. »
Albanese, qui a été élu Premier ministre en mai, a souligné l’importance des liens qui unissent les deux pays. « La relation de l’Australie avec la France est importante. La confiance, le respect et l’honnêteté sont importants », a déclaré l’homme politique travailliste, qui a rappelé que la France « n’est pas seulement une grande puissance européenne, mais une puissance dans l’Indo-Pacifique et dans le monde ».
Le précédent gouvernement australien a annulé un contrat d’une valeur de 56 000 millions de dollars pour acheter 12 sous-marins à propulsion conventionnelle à la France en septembre 2021.
Canberra a annulé l’accord de millionnaire après avoir conclu un accord avec les États-Unis et le Royaume-Uni pour former Aukus, une alliance militaire stratégique pour contrer l’empiètement de la Chine dans l’Indo-Pacifique. Cet accord lui donne accès à la technologie américaine pour la construction de sous-marins nucléaires.
La résiliation du contrat a déclenché une crise diplomatique. Irrité d’avoir rompu le traité sans préavis, Paris a rappelé ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie en signe de protestation, un geste inhabituel chez les alliés. L’Elysée a estimé que Washington avait torpillé l’accord commercial permettant à l’Australie d’acheter des sous-marins français.
Il y a trois semaines, l’État de l’océan a annoncé qu’il indemniserait la société française Naval Group à hauteur de 555 millions d’euros pour la rupture unilatérale de contrat lors de l’achat de sous-marins français.
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