France : Autoriser la surveillance de masse aux Jeux olympiques compromet les efforts de l’Union européenne pour réglementer l’intelligence artificielle

En réponse à la nouvelle selon laquelle l’Assemblée nationale française a décidé d’autoriser l’utilisation de la technologie de vidéosurveillance de masse alimentée par l’IA pendant les Jeux olympiques de 2024, Mher Hakobyan, conseiller d’Amnesty International pour la réglementation de l’IA, a déclaré ce qui suit :

« La décision de la France d’autoriser le recours à des mesures de surveillance de masse pendant les Jeux olympiques de 2024 sape les efforts en cours de l’Union européenne (UE) pour réglementer l’intelligence artificielle et protéger les droits fondamentaux par le biais de la loi sur l’intelligence artificielle. Cette décision, qui légalise l’utilisation de la surveillance alimentée par l’IA pour la première fois en France et dans l’UE, risque de transformer définitivement le pays en un État dystopique basé sur la surveillance et de permettre des violations des droits de l’homme à grande échelle ailleurs dans le bloc.

« La France se présente dans le monde entier comme un défenseur modèle des droits de l’homme ; Cependant, sa décision de légaliser la surveillance de masse alimentée par l’IA pendant les Jeux olympiques entraînera une attaque généralisée contre les droits à la vie privée, à la manifestation et à la liberté d’expression et de réunion. En outre, il est bien documenté que les technologies de surveillance hostiles sont utilisées de manière disproportionnée contre les groupes marginalisés, y compris les migrants et les personnes de couleur.

«En tant qu’État membre influent de l’UE, la France crée un précédent inquiétant à un moment où le bloc devrait se concentrer sur la consolidation des protections juridiques par le biais de la loi sur l’intelligence artificielle. Le Parlement européen doit de toute urgence adopter une position ferme sur l’interdiction des technologies de surveillance de masse, y compris l’identification biométrique à distance et la catégorisation dans les espaces publics.

Plus d’informations

Le texte du projet de loi a été approuvé par le Sénat le 31 janvier, dépassant un autre obstacle législatif le 8 mars après le vote en commission. L’article 7, qui autorise l’utilisation de la vidéosurveillance assistée par l’intelligence artificielle, a été approuvé par l’Assemblée nationale française le 23 mars.

amnistie internationale, avec une coalition d’organisations de la société civile Dirigé par le Réseau européen des droits numériques (EDRi), il appelle l’UE à réglementer l’intelligence artificielle dans le cadre de ses efforts pour protéger et promouvoir les droits de l’homme.

dans une lettre ouverte A l’initiative de l’European Centre for Charitable Law, 38 organisations de la société civile, dont Amnesty International, appellent les décideurs français à rejeter le projet de loi autorisant la surveillance invasive aux Jeux olympiques de 2024.

Malgier Favager

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