Le président français Emmanuel Macron veut mettre à profit le semestre de présidence française de l’Union européenne (UE), qui débute en janvier prochain, pour « sortir d’une Europe de la coopération [sus] Frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre dans ses élections et maîtresse de son destin ». Macron a annoncé jeudi, lors d’un discours et d’une conférence de presse de deux heures à l’Elysée, qu’il définirait ses priorités pour un semestre au cours duquel il fera face à la campagne de réalignement tout en aidant à orienter l’agenda de l’UE. Élu Président de la République après un premier mandat de cinq ans.
Le programme de Macron pour l’Europe est si large – conçu pour s’assurer que le club ne soit pas en reste dans un monde de pouvoir dominé par les États-Unis et la Chine – qu’il sera difficile à mettre en œuvre à un moment où il ne remporte pas les élections présidentielles lors des élections d’avril , son successeur devrait terminer le semestre présidentiel. L’apparition du président français, qui n’a pas encore officialisé sa candidature, pourrait être vue comme un acte de campagne par celui qui est arrivé au pouvoir en 2017 sous la bannière de l’européanisme et place désormais son message au cœur de l’Europe.
Entre autres, Macron a proposé de réformer le système de Schengen pour que l’Europe « contrôle ses frontières extérieures » comme « condition de la liberté de circulation », qui est aujourd’hui coupée en réintroduisant des contrôles aux frontières intérieures que l’on croyait disparues. Un autre point important est la réforme du Pacte de stabilité et de croissance, qui limite strictement le déficit et la dette des pays membres et dont le respect a, par le passé, confronté des gouvernements favorables à une plus grande discipline budgétaire comme l’Allemagne et des pays qui prônaient plus de flexibilité, comme la France ou les pays méditerranéens.
Macron affirme que les futures règles doivent permettre aux dépenses nécessaires pour faire face au changement climatique ou à la modernisation technologique de « contribuer à la poursuite d’une Europe plus forte, plus juste et plus durable ». La rencontre avec le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz ce vendredi à Paris sera la première occasion de voir si la première puissance économique de l’UE est prête à rejoindre cette initiative.
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