Jean-François Fogel, pionnier de la transformation des médias numériques, décède à 76 ans | Culture

Journaliste et essayiste français Jean-François Fogel dans une photo d’archive.

Le journaliste et essayiste français Jean-François Fogel est décédé ce dimanche à l’âge de 76 ans des suites d’un accident vasculaire cérébral dans sa ville natale de Paris. Après avoir travaillé pour l’agence de presse France Presse, pour le quotidien libération ou pour l’hebdomadaire Le pointa acquis une grande pertinence en pilotant la transformation numérique de divers médias à travers le monde, à commencer par le Prestige le monde fin du siècle dernier et au début de ce siècle.

Fogel a été reconnu comme l’un des grands pionniers et leaders dans le long processus d’adaptation des journaux au monde numérique, mais aussi pour son rôle important dans le Fondation Gabo. En tant que président du conseil d’administration, il a su apporter sa vision à l’institution qui gère l’héritage journalistique du prix Nobel colombien Gabriel García Márquez et l’adapter à une époque de changement rapide. Les enseignements et les expériences de Fogel ont eu un impact majeur non seulement sur les entreprises qu’il conseille en Europe et en Amérique latine, mais surtout sur les centaines de journalistes qui ont suivi les ateliers de la Fondation Gabo, ainsi que sur les étudiants de l’Institut d’études politiques de Paris. (Sciences Po), qui est passé entre ses mains, plus récemment dans l’Executive Master of Media Management, qu’il a dirigé.

La vision de Fogel s’est concrétisée en 2005 La presse sans Gutenberg, un livre phare qu’il a co-écrit avec son partenaire de projet Bruno Patino, actuel Président de la chaîne ARTE, dans lequel ils ont développé l’impact de la technologie et d’internet dans les décennies suivantes sur les entreprises journalistiques, mais aussi sur les lecteurs et les citoyens. Après le passage de Fogel le monde, a fait le saut dans une autre des industries qui allait être touchée par les bouleversements technologiques, celle de la télévision, dans une nouvelle aventure avec Patino. Ensemble, ils seraient chargés de définir et de mettre en œuvre la future stratégie de France Télévisions, la société de télévision publique en France.

A partir de 2010, Fogel a consacré une grande partie de son temps à consulter l’un des plus importants groupes de presse français, SudOuest, en y associant son esprit pédagogique et sa facette d’essayiste et d’écrivain. Parmi ses travaux, en plus de ce qui précède La presse sans Gutenbergressortir La Havane à la fin du sièclesur les mystères de l’effondrement de Fidel Castro, ou La volonté de Pablo Escobar, à propos du Narco colombien, un pays auquel Fogel était très attaché. Dans un article pour EL PAÍS en 2009, Fogel écrivait : « Les évolutions technologiques et notamment les téléphones portables favorisent le nomadisme. Nous allons vers un public connecté en permanence à un réseau sans fil. Et cela implique des changements de comportement à mesure que les personnes connectées découvrent de nouveaux contenus et découvrent des lieux et des moments qui n’existaient pas avant les téléphones mobiles. La sortie de crise passe par le téléphone portable dans votre poche. »

Il l’a fait, comme pour beaucoup d’autres prédictions de Fogel. A 76 ans, il était encore très actif intellectuellement et professionnellement, dans divers projets. L’année dernière, il a rejoint le Conseil latino-américain de Prisa Media, l’éditeur de EL PAÍS, avec des personnalités de la région telles que Mónica González, Rubén Blades, Michael Shifter et Alicia Bárcena. Les réactions à la mort de Fogel ne tardent pas à venir de ses collègues : « Jean-François avait une connaissance et un intérêt profonds pour l’Amérique latine et la culture hispano-américaine, c’était un bon ami de Gabo, qu’il avait rencontré au début des années 1950. . années soixante-dix, il aimait le journalisme et la littérature, il était préoccupé par la liberté d’expression et la qualité de la démocratie dans la région et surtout il a fait ce que nous appelons aujourd’hui la transformation numérique, dont il est devenu un expert pratique, promoteur généreux et leader psychique. Il est irremplaçable et il nous manquera beaucoup, mais nous nous souviendrons toujours de lui et lui rendrons l’honneur qu’il mérite au 11e Festival Gabo à Bogotá. écrit Jaime Abello BanfiDirecteur général de la Fondation Gabo après avoir appris la nouvelle.

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