La France dénonce des irrégularités dans le procès de deux femmes condamnées au Nicaragua

PHOTO D’ILLUSTRATION. Plus de 200 opposants sont détenus au Nicaragua (REUTERS/Mayela Lopez)

Le gouvernement de France dénoncé ce vendredi Irrégularités dans le processus au Nicaragua contre deux femmes avec une double nationalitécondamné à huit ans de prison pour complot contre l’intégrité de l’État et diffusion de fausses nouvelles.

Les autorités françaises ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude face à la situation Jeannine Horvilleur Cuadra Oui Ana Carolina Alvarez Horvilleurfemme ou fille de L’adversaire nicaraguayen Javier Alberto Álvarez Zamoraen exil.

Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé l’ambassadeur de France n’a pas eu accès à la procédure« malgré diverses demandes » adressées aux autorités nicaraguayennes, résultat d’une « opacité » qui a fait que toutes les audiences se sont tenues à huis clos.

Les autorités françaises sont également « très inquiètes ». les conditions dans lesquelles ils sont détenus les deux femmes et pour leur État de santé. En fait, ils ont prévenu qu’aucun d’entre eux n’avait d’accès consulaire, ce qui violer la Convention de Vienne.

« Nous regrettons que notre ambassadeur n’ait pas été admis dans le processus, malgré diverses demandes auprès des autorités nicaraguayennes, dont nous regrettons également l’opacité », a déclaré le porte-parole de la diplomatie française lors d’une conférence de presse.

Le ministère « est pleinement mobilisé pour leur apporter toute l’aide possible », a déclaré une porte-parole.

PHOTO D'ILLUSTRATION.  Le gouvernement français a dénoncé ce vendredi des irrégularités dans le processus au Nicaragua (REUTERS/Sarah Meyssonnier)
PHOTO D’ILLUSTRATION. Le gouvernement français a dénoncé ce vendredi des irrégularités dans le processus au Nicaragua (REUTERS/Sarah Meyssonnier)

Il s’agissait de Jeannine Horvilleur, 63 ans, et de sa fille Ana Álvarez Horvilleur, 43 ans arrêté à Managua le 13 septembre.

Les deux femmes et le mari de la fille Félix Roizils ont été jugés « Trahison » « Saper la souveraineté nationale » et « diffuser de fausses nouvelles via les réseaux sociaux », selon Álvarez. Roiz a été condamné à 10 ans.

Plus de 200 opposants sont emprisonnés au Nicaragua, au milieu d’une crise politique apparue au début des manifestations qui ont éclaté en 2018 contre le président Daniel Ortega, au pouvoir depuis 2007.

Dans le cas de Javier Álvarez, un ancien économiste nicaraguayen en exil au Costa Rica, la police a arrêté ses trois proches à son domicile de Managua en septembre lorsqu’ils n’ont pas pu le retrouver. Depuis, ils sont en prison.

La capture des critiques d’Ortega a commencé après avril 2018, lorsqu’une révolte populaire a éclaté contre des réformes controversées de la sécurité sociale, qui ont ensuite viré à des appels à la démission du président en raison de sa réponse violente.

Ces manifestations anti-gouvernementales ont été réduites par des attaques armées, qui, selon la CIDH, sont au moins à la traîne 355 mortspar lequel Ortega, qui a dit qu’il s’agissait d’une tentative de coup d’État, a admis 300 victimes.

La crise de 2018 s’est aggravée dans les années qui ont suivi, alors que des élections nationales et locales ont été signalées pour fraude présumée par l’opposition expulsée et une grande partie de la communauté internationale.

(Avec des informations de l’AFP, EFE et EP)

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Manon Rousseau

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