Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a assuré vendredi que la sécurité personnelle du président ukrainien Volodymyr Zelenski était « en cause » et a proposé l’aide de son pays « si nécessaire ».
Le chef de la diplomatie française a déclaré à la radio France Inter qu’il y avait des inquiétudes quant à la sécurité de la Moldavie et de la Géorgie.
« La sécurité du président Zelensky est un élément clé en ce moment, nous sommes en mesure de l’assister si nécessaire. Il est important qu’il conserve son poste », a déclaré Le Drian, qui a accepté de « prendre les mesures nécessaires » pour préserver son intégrité.
Le ministre a assuré que le président russe Vladimir Poutine avait « choisi la guerre » et a rejeté la tentative de médiation proposée hier soir par son homologue français Emmanuel Macron à la demande de Zelensky.
« La guerre est totale. Le président Poutine a choisi la guerre, une offensive massive, il veut rayer l’Ukraine de la carte avec des offensives mécaniques régulières de grande puissance », a déclaré Le Drian, notant que l’offensive se concentre désormais sur l’est et le sud de Kyiv.
Après avoir affirmé que Poutine « ira jusqu’au bout », Le Drian l’a accusé de vouloir « réécrire l’histoire » avec un « triple autoritarisme » : en interne avec la répression politique, en externe avec les interventions en Géorgie en 2010, en Syrie, en Crimée en 2014 et maintenant en Ukraine et ingérence pour déstabiliser les gouvernements.
« Poutine sera un paria de la communauté internationale. Au Conseil de sécurité, il sera vu isolé, incapable de continuer à être l’agresseur permanent qui veut étendre la guerre comme moyen de gouvernance. » il a dit.
Dans ce contexte, il exprime sa préoccupation quant à la situation en Géorgie et en Moldova.
Mais il était convaincu que les sanctions décidées par les occidentaux porteraient leurs fruits.
« Je pense que Poutine n’a pas calculé la portée des sanctions (…) visant à étouffer le fonctionnement de la Russie, le cœur de son outil financier et technologique », a-t-il déclaré.
Il a affirmé qu’il s’agissait de « mesures spectaculaires jamais vues auparavant » et les a considérées comme bien meilleures que celles prises lorsque la Russie a annexé la Crimée en 2014.
Le Drian a souligné que ces sanctions, « appropriées à la gravité de la situation », auront des « conséquences rapides », notamment celles infligées aux banques.
Le ministre français, le seul pays de l’UE à posséder des armes nucléaires, a assuré qu’il ne craignait pas la Russie dans le domaine militaire.
« Poutine essaie d’effrayer, de muscler, d’intimider, mais il sait que l’OTAN est aussi nucléaire. Il connaît le rapport de force. S’il dit qu’il a des armes importantes, nous lui disons que nous en avons aussi », a-t-il déclaré.
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