La Nouvelle-Calédonie décidera de se séparer de la France en décembre | International

Tout ou rien. La Nouvelle-Calédonie, un archipel français de l’océan Pacifique, décidera de rester avec la France ou de faire sécession en décembre. Il n’y aura pas de terrain d’entente ou de nouvelles opportunités. Le troisième et dernier référendum, quelle qu’en soit la décision, débouchera sur une situation inédite : si le Oui l’emporte, l’indépendance d’un territoire colonisé en 1853 ; s’il gagne ne pas, l’obligation de redéfinir le rapport à la métropole. Le ministre français des Affaires étrangères, Sébastien Lecornu, a annoncé hier l’accord entre les représentants des partis indépendantistes et les Loyalistes – comme les partisans de la Nouvelle-Calédonie française sont connus en France – réunis sous les auspices du gouvernement à Paris. La date prévue est le 12 décembre.

La Nouvelle-Calédonie compte environ 270 000 habitants. Environ 39% sont des Kanaks (population archipélagique), 27% sont européens ou Caldoches, 8% sont originaires de la région de Wallis et Futuna et 8% sont des métis et d’autres communautés nationales. Sur la liste de l’ONU des territoires en attente d’autodétermination, il possède un quart des réserves mondiales de nickel, le secteur économique le plus important après le gouvernement. Après le Brexit, la France est le seul pays de l’Union européenne présent dans le Pacifique.

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Un autre référendum après 2018 et 2020 était inévitable. Elle a été instituée dans les Accords de Numéa, capitale de la Nouvelle-Calédonie, adoptés en 1998 avec un calendrier à trois votes. Ce pacte, à son tour, est dérivé des accords de Matignon, signés cette année-là après une période de quasi-guerre civile entre indépendants et loyalistes.

Lors du référendum de 2019, le non l’a emporté sur le oui avec 56,7 % des voix contre 43,4 %. En 2020, il n’a pas obtenu 53,2 % ; oui, 46,7 %. Le périmètre de plus en plus restreint nourrit les espoirs d’indépendance.

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Le débat n’était plus de savoir s’il y aurait ou non un référendum, mais d’abord s’il y aurait une question binaire – l’indépendance, oui ou non – ou une autre qui permettrait un statut intermédiaire. La question proposée est la même que lors des référendums précédents : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? Le deuxième débat tournait autour de la date : avant ou après les élections présidentielles en France en avril et mai 2022, et la décision était de le faire en amont pour éviter que la campagne indépendantiste ne contamine l’élection présidentielle.

Quelle que soit l’issue, il faut de nouvelles négociations et, après une période de transition de deux ans, un nouveau référendum : si le oui l’emporte, ratifier la constitution du nouvel État ; si le non l’emporte, ratifier les nouvelles relations entre la France et la Nouvelle-Calédonie.

Malgier-Favager

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