Le gouvernement sauve Volotea avec une aide de 200 millions | Entreprise

Le gouvernement se précipite au secours d’une autre compagnie aérienne. Le Conseil des ministres a approuvé l’octroi d’une aide de 200 millions d’euros à Volotea par le biais du Fonds de soutien à la solvabilité des entreprises stratégiques géré par la Société nationale de participation industrielle (SEPI). La compagnie aérienne court-courrier d’origine catalane, fondée en 2011 par les fondateurs de Vueling, rejoint d’autres compagnies aériennes telles qu’Air Europa, Air Nostrum, Wamos Air et Plus Ultra, qui ont eu besoin de fonds publics pour se remettre de la faillite suite à l’impact de les restrictions de mobilité causées par la pandémie de coronavirus.

Cette nouvelle opération sera entièrement guidée par un prêt participatif, complété par un prêt participatif complémentaire de 10 millions apporté par les actionnaires. L’entreprise compte 1 600 employés et était la cinquième compagnie aérienne nationale avec le volume de revenus le plus élevé avant la pandémie, derrière seulement Iberia, Vueling, Air Europa et Air Nostrum.

Volotea a concentré sa stratégie sur la connexion directe des petites et moyennes villes européennes qui n’avaient auparavant pas d’alternative à une connexion directe sans escale. En 2019, avant le déclenchement de la pandémie, il réalisait un chiffre d’affaires de 441 millions et transportait 7,6 millions de passagers. En 2020, elle a terminé l’année avec des pertes de 122 millions d’euros, qu’elle a réduites de moitié l’an dernier à l’aide d’un prêt de 150 millions accordé par huit banques et garanti par l’organisme de crédit officiel.

Selon l’exécutif, avant d’approuver l’injection temporaire de fonds publics, une analyse « complète et approfondie » de la situation économique et juridique de la compagnie aérienne, ainsi que de l’impact de la pandémie sur son activité et du plan de faisabilité mis en place pour accéder au fonds, a été présenté. De plus, les perspectives de développement et les garanties fournies pour assurer le remboursement du prêt ont été évaluées. Avec le sauvetage de Volotea, le gouvernement a déjà approuvé un total de 23 opérations via ce fonds, doté de 10 000 millions d’euros, dont un peu plus de 2 500 millions ont été distribués, soit 25 % du total.

La compagnie aérienne, qui souhaite entrer en bourse depuis 2016, assure que l’accès à ce prêt participatif renforcera la compagnie aérienne, également face à l’éventuel accord d’intégration entre Iberia et Air Europa, si les autorités de la concurrence exigent une augmentation des liaisons qui se chevauchent et accorder les créneaux (autorisations de décollage et d’atterrissage) et les routes excédentaires.

Propriété des administrateurs et des fonds

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Côté capital, l’équipe dirigeante et cinq fonds de capital-risque coexistent depuis 2018 : les Américains Elysium et HRS Management et les Espagnols Meridia Capital (dirigé par Javier Faus), Rijn Capital (dont les investissements de l’homme d’affaires Rafael del Pino) et Rocinante.

La compagnie aérienne a déployé sa plus grande offre historique de sièges et de liaisons pour 2022 et prévoit de transporter entre 9 et 9,5 millions de passagers cette année, soit environ 32 % de plus que le record établi en 2019 lorsqu’elle en transportait 7,6 millions. Par route, Volotea exploitera cette année 387 lignes, soit 20 % de plus qu’en 2019, dont la moitié se déroulera exclusivement entre des villes moyennes, conformément à son modèle économique.

En Espagne, la compagnie aérienne proposera un total de 94 routes, dont 10 seront ouvertes en début d’année et 47 exclusives, avec deux millions de sièges, soit 50% de plus qu’avant la pandémie. Depuis le début de l’année, l’entreprise a augmenté ses effectifs de 9 % par rapport à 2021 et créé 1 600 emplois directs et près de 8 000 emplois indirects, ouvert une nouvelle base à Lille (France) et ajouté six nouveaux avions à sa flotte.

condamnation en France

La nouvelle tombe le même jour qu’il a été annoncé que Volotea à Nantes, dans le nord-ouest de la France, avait été condamné à une amende de 247 500 € pour dépassement répété des heures de travail légales. Les juges ont rejeté les arguments de Volotea, qui prétendait ignorer que le régime français différait du régime européen, qui autorisait plus d’heures de travail aux pilotes et au personnel navigant.

Malgier-Favager

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