Le traitement d’urgence de Macron pour la santé française

En mai dernier, le public français a regardé avec étonnement le cas d’une jeune fille de 22 ans décédée quelques heures après avoir été ignorée par un secouriste qui a décidé de ne pas prendre au sérieux son appel à l’aide. L’affaire a révélé l’un des nombreux maux qui affligent l’ancien système de santé français.

« Notre système de santé ne souffre pas d’un manque de financement, mais d’un manque d’organisation », estime le président Emmanuel Macron, qui, poursuivant ses réformes sociales, a présenté mardi 18 septembre son plan d’amélioration de la santé.

Le projet « Ma Santé 2022 » comprend plusieurs actions visant à améliorer un secteur où les urgences sont saturées, la psychiatrie en crise et les étudiants en médecine en souffrance.

L’idée de base est d’augmenter l’offre pour les 50 prochaines années. Il s’agit « d’un investissement de 3.400 millions d’euros d’ici 2022 », a déclaré Macron à propos de cette réforme, qui devrait être l’un des piliers de ce qu’il appelle « l’Etat provisoire du XXIe siècle » et qu’il avait déjà défendu il y a une semaine son plan contre la pauvreté.

Plus de filtres pour les étudiants en médecine

Le plan Macron envisage de supprimer le fameux « numerus clausus », un concours qui permet ou non d’accéder à la deuxième année de médecine et qui agit comme un filtre fort pour les étudiants et que le président juge « absurde » d’abolir également la planification conjointe des carrières que les quotas de postes vacants en médecine, pharmacie, orthodontie et sages-femmes.

En outre, la sécurité sociale augmentera son budget de 2,5 % l’an prochain, recevant ainsi 400 millions d’euros supplémentaires, qui seront alloués aux systèmes d’approvisionnement locaux, aux hôpitaux et à la transformation numérique de la santé publique, ainsi qu’à la formation des travailleurs dans Le secteur.

L’une des mesures les plus concrètes est la création de 4 000 postes d’adjoints au médecin pour soulager les médecins des tâches administratives afin qu’ils puissent admettre de nouveaux patients ou assister à la journée sans rendez-vous. Macron a déclaré qu’il « ferait tout ce qu’il faut » pour encourager les médecins à travailler en groupe ou au sein d’une équipe multidisciplinaire. Mais personne n’est obligé, a déclaré Macron, de travailler en équipe le week-end ou la nuit.

Promouvoir la fin des « déserts médicaux »

Macron a également prévu qu’à partir de 2019, 400 postes supplémentaires de médecins généralistes soient déployés dans les zones prioritaires où se produisent des « déserts médicaux ». L’idée est que les urgences ne concernent que les « situations de vie ou de mort », a déclaré le président français.

Par ailleurs, un label « hôpital de proximité » sera créé pour les centres spécialisés de médecine générale et gériatrique. En revanche, les blocs opératoires et les maternités sont intégrés aux grands hôpitaux. À partir de 2019, il y aura également une injection de médicaments pour le traitement des maladies chroniques telles que le diabète et l’insuffisance rénale.

Le député du parti UDI Philippe Vigier, porte-parole de la commission santé, s’est dit satisfait de la suppression du concours pour passer en deuxième année de médecine, mais estime que le plan Macron « a plusieurs défauts et aucun n’apporte de réponse à l’apogée ». du drame vécu par les provinces en matière d’accès aux soins ».

avec AFP

Manon Rousseau

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