▲ Un parachutiste de la 95e brigade d’assaut de l’armée de l’air ukrainienne pointe un système de missile à lancement multiple Grad MSLR BM-21 sur des positions russes près de Kreminna, photographié il y a quelques jours.application photo
Afp et Ap
Journal La Jornada
Mardi 14 mars 2023, p. 23
Stockholm. Selon un rapport de l’Institut international d’études sur la paix de Stockholm (Sipri) publié ce lundi, les importations d’armes vers l’Europe ont presque doublé au cours de l’année écoulée, tirées par des expéditions massives vers l’Ukraine, qui est devenue la troisième destination d’armes au monde.
En hausse de 93% en un an, les importations ont également augmenté en raison de l’augmentation des dépenses militaires dans plusieurs pays européens comme la Pologne et la Norvège, une tendance qui, selon l’étude, devrait s’accélérer.
L’invasion a en effet entraîné une augmentation significative de la demande d’armes en Europe, qui n’a pas encore montré tout son potentiel et devrait entraîner de nouvelles augmentations des importations.
Pieter Wezeman, co-auteur du rapport annuel depuis plus de trois décennies, a déclaré à l’AFP.
Hors Ukraine, l’augmentation des importations européennes a atteint 35% en 2022, selon les rapports du Sipri.
L’Ukraine, auparavant un petit importateur, est devenue l’année dernière la troisième destination d’armes au monde, derrière le Qatar et l’Inde, grâce à l’aide occidentale pour lutter contre l’invasion russe.
L’Ukraine, qui a obtenu son indépendance après l’effondrement de l’URSS en 1991, a acheté peu d’armes et représente désormais 31% des importations d’armes en Europe et 8% dans le monde, selon les données partagées par le Sipri avec Afp News.
Les importations de Kiev, y compris les dons occidentaux, ont été multipliées par plus de 60 en 2022, selon l’agence.
L’augmentation des importations européennes était prévisible après le début de l’invasion de l’Ukraine, mais accélère une tendance observée depuis plusieurs années après l’annexion par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014.
Les pays européens ont déjà passé leurs commandes ou envisagent de le faire pour tous les types d’armes. Sous-marins, avions de chasse, drones, missiles antichars, canons et radars
dit Wezemann.
Tout est analysé car l’idée est de renforcer les capacités militaires sur l’ensemble du spectre
de la technologie militaire, ajoute-t-il.
Au cours des cinq dernières années (2018-2022), période fixée par le Sipri pour identifier les tendances, les importations européennes ont augmenté de 47 % par rapport aux cinq années précédentes. À l’échelle mondiale, cependant, les chiffres ont chuté de 5%.
Contrairement à l’Europe, les autres continents et régions ont vu leurs importations chuter en cinq ans, avec des baisses importantes en Afrique (-40 %), les Amériques (-20 %), voire l’Asie (-7 %) et les États-Unis Moyen-Orient (-9 %), les premiers marchés mondiaux.
Autre fait important : le Moyen-Orient est devenu la première destination des exportations d’armes en 2022, représentant 32 % des exportations mondiales totales.
Elle a dépassé l’Asie-Océanie (30 %), qui occupe la première place depuis des années, et l’Europe (27 %).
La Chine se modernise massivement, mais produit plus localement à chaque fois, ce qui, selon le Sipri, réduit les exportations vers l’Asie.
Au niveau des importateurs, ils sont suivis par le Qatar (10 % du total), l’Inde (9 %) et l’Ukraine (8 %), suivis par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (7 % chacun) et le Pakistan (5 %). . .
Du côté des exportateurs, les cinq premiers pays restent les États-Unis (40 %), la Russie (16 %), la France (11 %), la Chine (5 %) et l’Allemagne (4 %).
Les données du Sipri montrent que les exportations d’armes américaines ont augmenté de 14 % entre 2013-2017 et 2018-2022.
Pendant ce temps, les exportations d’armes de la Russie ont chuté de 31 % entre les deux périodes, tandis que celles de la France sont passées de 7,1 à 11 %.
Fondé en 1966, le Sipri est un institut international indépendant dédié à l’étude des conflits, des armements, de la maîtrise des armements et des processus de désarmement.
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