L’opposition en France appelle Macron à faire le premier pas face à la paralysie politique

L’opposition en France a exhorté jeudi le président Emmanuel Macron à faire le premier pas face à la paralysie politique, un jour après que le centriste a appelé à des « compromis » pour assurer la capacité de gouverner après avoir perdu sa majorité absolue au parlement.

« C’est lui qui se tient entre le marteau et l’enclume, pas nous (…) S’il va de l’avant avec son projet, il n’a pas la majorité absolue et c’est lui qui est piégé et qui bloquera la France. » a déclaré la députée de gauche Valérie Rabault sur Radio France Inter.

Si Macron et la Première ministre Élisabeth Borne « veulent trouver des accords avec la droite, qu’ils le fassent. Sinon, qu’ils viennent au Parlement avec des propositions », et que les députés et sénateurs « cherchent des compromis, comme c’est le cas aujourd’hui », a-t-il ajouté. a déclaré le sénateur socialiste Rachid Temal dans Public Sénat.

Aux élections générales de juin, la coalition centriste de Macron a remporté Ensemble ! 245 des 577 sièges de l’Assemblée nationale (Chambre basse), soit 44 de moins que requis pour la majorité absolue.

Le reste de l’hémicycle est majoritairement partagé entre la coalition de gauche Nupes, qui a remporté 137 sièges selon un décompte AFP basé sur des données officielles, l’extrême droite de Marine Le Pen (89) et la droite traditionnelle (61).

Face à la situation de blocus, Macron a rencontré les dirigeants des différentes formations et leur a demandé des « engagements » avec « une volonté d’unité et d’action pour la nation » dans un message télévisé mercredi soir.

« Afin de faire des progrès significatifs, il appartient désormais aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu’où ils veulent aller », a souligné le chef de file, qui a exclu un gouvernement d’union nationale.

Le Parti républicain (LR, droite) a rejeté l’idée d’une coalition avec ¡Juntos ! et prônait l’adoption de lois « au cas par cas », et l’extrême droite estimait qu’il appartenait à Macron de « faire le premier pas » et de dire ce qu’il était prêt à « abandonner » de son programme.

La porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a rejeté ce jeudi le fait que le chef de l’Etat ait donné un « ultimatum » à l’opposition alors qu’elle leur a demandé dans son discours de « clarifier » leurs positions pour vendredi soir.

La majorité simple est un scénario inhabituel dans la deuxième économie de l’Union européenne. Depuis l’arrivée de la Ve République en 1958, cela ne s’est produit qu’une seule fois avec l’ancien président socialiste François Mitterrand de 1988 à 1993.

burs-tjc/mis

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