Le président français Emmanuel Macron est interrogé par des politiciens et des médias après avoir divulgué plus de 120 000 documents de 2013 à 2017, consultés par le journal britannique The Guardian, montrant comment il a secrètement favorisé la société de transport Uber.
La coalition politique Nupes soutient la création d’une commission d’enquête sur la question, pour laquelle elle l’a soumise à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Pendant ce temps, l’Association nationale (RN) appelle à une mission d’enquête à la Chambre des communes.
Les soi-disant « Uber Files » montrent comment l’entreprise a réussi à prospérer sur le sol français lorsque Macron était ministre de l’Economie et des Finances dans le gouvernement de François Hollande. Non seulement le président français, mais aussi l’ancienne commissaire européenne Neelie Kroes sont inondés d’informations.
Selon l’enquête, près de 90 millions de dollars ont été utilisés pour recruter des politiciens à des postes favorables pour l’entreprise afin de les aider à servir en France.
Macron n’a pas nié avoir aidé Uber et s’en est dit « fier ».
« S’ils créaient des emplois en France, j’en suis très fier, et vous savez quoi, je le referais demain et après-demain », a-t-il déclaré aux journalistes.
Le président, qui a affirmé avoir toujours été « ultra-transparent », a justifié son action pour libéraliser le secteur des taxis en disant qu’il s’agissait d’un « système fermé », et a déclaré que son rôle de ministre était de « créer l’entrée de nouveaux acteurs dans les emplois ». . »
Les médias français affirment que Macron, en tant que ministre de l’Economie, a aidé à assouplir la loi Thévenoud pour faciliter son entrée en France. En retour, Macron a demandé à Uber de quitter le service Uberpop, qui était alors attaqué et rejeté par les chauffeurs de taxi ordinaires.
L’enquête Uber Files a été développée par le Consortium international des journalistes d’investigation sur la base d’une collection de plus de 124 000 enregistrements, dont 83 000 e-mails et 1 000 fichiers divers, dont des interviews, collectés entre 2013 et 2017. Bbcmembre du consortium.
Uber est accusé d’avoir enfreint les lois nationales et d’avoir créé des conflits qui ont dégénéré en émeutes et manifestations à travers le pays en 2015. C’est aussi un signe que des pratiques agressives sont utilisées pour conquérir des marchés.
D’après l’enquête, au moins ils étaient 17 contacts jusqu’à la conclusion d’un accord qui a abouti à un arrangement plus favorable pour Uber.
Pour sa part, l’entreprise a affirmé que son « comportement passé est incompatible avec les valeurs actuelles » et qu’elle est « une entreprise différente aujourd’hui ».
Les analystes affirment que le scandale Uber a un impact négatif sur l’image de Macron, qui fait face à une inflation continue, à un parlement à majorité relative plutôt qu’absolue et à une popularité remise en question pour son rôle dans le conflit russo-ukrainien.
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