Le terme « fémicide politique » existe depuis plusieurs années et a été utilisé par des politiciens comme l’ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet pour dénoncer les abus et les handicaps auxquels elle a été confrontée pendant son mandat parce qu’elle était une femme. Il a également été utilisé dans le monde entier par des sociologues ou des journalistes experts des droits des femmes.
Cependant, ce terme n’a aucune valeur juridique, ni n’a été étudié ni quantifié jusqu’à ce que le collectif Youpress France décide de se consacrer à une évaluation globale de ce qu’il considère comme le « fémicide politique », c’est-à-dire etLe fait qu’une femme soit assassinée parce qu’elle est une femme et parce qu’elle a un rôle dans une cause politique et sociale.
En raison de leur sexe et de leur lutte
L’équipe de travail, composée de journalistes indépendants, a appelé l’enquête « Les femmes au combat » (éliminer les femmes). JanAvec cela, ils affirment qu’en trois ans, il y a eu 287 fémicides politiques dans 58 pays. Il s’agit de la première étude consacrée à ce phénomène, dans le but de le faire reconnaître dans la législation.
« Le terme fémicide politique signifie que la militante a été assassinée à la fois en raison de son sexe et de son combat. Elle n’a jamais fait l’objet d’une enquête. De plus, ce crime n’est reconnu par la loi nulle part dans le monde », explique-t-elle. Leïla Miñano, l’une des auteurs du rapport.
En France, «Vanesa Campos, une travailleuse du sexe transgenre du Pérou, a reçu plusieurs balles dans le corps en août 2018 par des membres de gangs qui l’ont harcelée, violée et volée, elle et ses collègues. Vanesa a depuis été identifiée comme le chef contre ce gang qu’ils avaient organisé pour se défendre. Les criminels ont agi pour reprendre le contrôle du territoire et mettre fin à leur résistance, a déclaré le procureur lors du procès », a rappelé le procureur. sophie bouboulun autre des auteurs de l’étude.
Le cas colombien
Le rapport indique que la Colombie a le plus grand nombre de fémicides politiques, totalisant environ 150 au cours des 10 dernières années. « En Colombie, le danger est si grand que même la vice-présidente Francia Márquez et l’envoyée spéciale pour les droits des femmes Clemencia Carabalí ont échappé à plusieurs tentatives d’assassinat », dit-il. Leïla Minano.
« Il y a un proverbe sud-américain qui dit : ‘Ils voulaient nous enterrer, mais ils ne savaient pas que nous étions des Graines.’ Cet adage a été repris dans les mouvements féministes. Semillas est aussi le nom donné par les héritiers de Marielle Franco assassinée au Brésil en 2018. Notre tâche est aussi de mettre au jour tous ceux qui continuent à mener le combat de ceux qui ne sont plus là », ajoute Sophie Boutboul, qui souligne que le fémicide comprend l’intimidation pour mettre fin au rôle politique de la victime.
Les pays les plus durement touchés sont l’Iran, l’Irak, le Kenya et la Colombie, selon le document publié à Paris, et il existe des zones grises comme la Russie et la Chine où il est impossible d’enquêter sur le fémicide.
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