Opération Barkhane : la France annonce l’arrestation d’un haut responsable de l’Etat islamique au Mali | International

La France a arrêté un haut responsable de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) au Mali, qu’elle accuse d’être à l’origine de diverses attaques contre des cibles militaires dans la région. Comme l’a confirmé l’état-major français, Oumeya Ould Albakaye a été arrêté dans la nuit du 11 au 12 juin lors d’une opération militaire de la force Barkhane à la frontière Mali-Niger, bien que cela n’ait été signalé que ce mercredi. Albakaye « a organisé plusieurs attaques sur divers sites militaires au Mali, dont Gao », selon un communiqué de l’état-major des armées françaises. Le djihadiste dirigeait plusieurs réseaux chargés de lancer des engins explosifs improvisés dont l’objectif était « les axes de circulation utilisés par la force Barkhane pour mener à bien leur réorganisation hors du Mali », suite à la décision de la France et de ses alliés de l’opération antidjihadiste. au Sahel à la suite de tensions avec les autorités putschistes de Bamako pour retirer son armée de ce pays.

En effet, Paris a souligné l’importance de cette opération à un moment de grande tension politique au Sahel suite à la montée en puissance de régimes militaires avec lesquels la France était aux antipodes. Pour l’armée française, il s’agit de démontrer le bien-fondé de l’opération Barkhane, qui est en pleine réorganisation suite à la décision prise en février par Paris et ses alliés internationaux dans la région de retirer leurs forces du Mali. Ce retrait s’est déjà concrétisé par la reddition de Barkhane à l’armée malienne depuis leurs bases opérationnelles de Kidal, Tessalit, Tombouctou, Gossi et Ménaka. Les militaires français ne séjournent qu’à Gao, leur départ est prévu fin juillet.

« Face aux multiples entraves des Autorités de transition maliennes, du Canada et des pays européens impliqués dans l’opération Barkhane et au sein de la force d’intervention Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali », ont déclaré les pays impliqués dans la mission internationale de lutte contre le terrorisme qui a débuté il y a près d’une décennie, ont annoncé dans une déclaration Arrêté à la mi-février.

Déstabiliser

L’arrestation d’Albakaye « représente un nouveau succès militaire pour la force Barkhane, qui poursuit la lutte contre les groupes armés terroristes en se réarticulant hors du Mali », a souligné dans ce contexte l’état-major français. En outre, poursuit-il, « l’opération restabilise le haut commandement de l’EIGS dans la région des trois frontières, qui a été considérablement affaibli par Barkhane fin 2021 et début 2022, notamment avec la neutralisation en août d’Abu Walid al-Saharawi, le Chef de régime EIGS 2021 », rappelle-t-il. La mort du chef jihadiste, responsable de la plupart des attentats et assassinats de ces dernières années dans l’ouest du Niger et dans l’est du Burkina Faso et du Mali, a même été saluée par le président français Emmanuel Macron comme « un nouveau succès majeur dans la lutte contre le terrorisme ». « groupes au Sahel ».

Albakaye, responsable de l’EIGS au Gourma, au Mali, et à l’Oudalan, dans le nord du Burkina Faso, serait également responsable « d’un grand nombre de saisies et de représailles de l’EIGS contre la population civile » du Mali et du Burkina Faso , en accord avec le haut commandement militaire français.

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L’opération de capture d’Albakaye a duré « plusieurs semaines » et a nécessité la mobilisation à la fois des « capacités aériennes de renseignement, de transport et d’appui-feu » et des unités terrestres des Forces Barkhane. Outre l’arrestation du chef jihadiste, dont la localisation ou la localisation n’ont pas été signalées, l’opération a permis la saisie de « téléphones portables, d’armes et de nombreux moyens », selon Paris.

L’EIGS, également connue sous le nom de province de l’État islamique au Sahel depuis le 21 mars, est le groupe terroriste le plus actif dans la région dite des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger et est devenue une cible privilégiée de l’opération Barkhanes. suite au sommet qui a eu lieu à Pau en janvier 2020 entre Emmanuel Macron et les présidents des pays du G5 Sahel. Après la mort d’Al Sahraoui en 2021, le groupe a dû réorganiser sa chaîne de commandement, entraînant la montée en puissance de jeunes leaders. Tout au long de l’année, l’EIGS a mené un combat intense contre le Mouvement pro-gouvernemental pour le salut de l’Azawad (MSA) dans la région de Ménaka, tuant des centaines de combattants et de civils.

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