Paris et la France s’excusent à leur manière auprès des meilleurs du monde

Une touche du vieil esprit jacobéen a enveloppé le séjour Lionel Messi au cours de ses deux saisons dans Il Paris Saint-Germain. Léo n’a pas passé un bon moment en France. Les Français, les supporters du PSG eux-mêmes, la presse qui a envoyé les résultats de chaque match le plus rapidement possible jusqu’en mars, et les propriétaires qatariens de l’équipe ne leur ont pas rendu la tâche facile. D’autre part.

L’homme de Rosario n’était pas surpris. Pas le sien non plus sortie brumeuse de Barcelone C’était ce qu’il méritait après avoir ramené le club du Barça vers l’élite et rappelé avec nostalgie à ses fans l’aubaine de l’époque de la Dream Team. Beaucoup de ses propres compatriotes ont refusé de le reconnaître lorsque l’équipe nationale n’a pas réussi à se mettre sur la bonne voie et se sont même moqués de lui pour son mutisme lors de l’hymne national. La presse locale s’est montrée impitoyable, voire irrespectueuse.

En Catalogne, on regrette désormais de ne pas avoir fait assez pour le garder par la suite Télécopieur de bureau et les combats avec Bartomeu. Vous vous souvenez peut-être des paroles de Sultana Aixa à son fils Bobadil lorsqu’elle a perdu Grenade, le dernier bastion arabe d’Espagne : « Tu pleures comme une femme pour quelque chose que tu n’as pas su défendre comme un homme. » Oublié la « Visca Barça » que Messi » a crié au Camp Nou alors qu’il célébrait chaque Ligue des Champions.

Les genoux de l’adversaire argentin de Messi après la consécration au Qatar étaient honteux. Il doit même y avoir quelqu’un qui souhaite que le pays soit dirigé par Messi au lieu de Massa ou Milei dans les quatre prochaines années.

Messi a été le seul vainqueur argentin de la Coupe du monde à ne pas être honoré par son club. Pas même pour les supporters de son club. La finale de la Coupe du Monde leur a fait tellement mal qu’ils n’ont pas supporté l’affront de quitter la deuxième place. Kylian Mbappé, le Napoléon des Bleus qui avait son Waterloo sur le Lusail. Le football français avait depuis deux ans le meilleur joueur du monde et ne savait pas le valoriser. Au contraire, ils le méprisaient.

Coïncidence ou non, le jour même de l’anniversaire de Maradona, à qui les non-Napolitains n’ont jamais pardonné l’élimination de l’Italie à la Coupe du monde 1990, Leo reçoit son huitième Ballon d’Or, la récompense légendaire inventée par France Football. C’est une sorte d’excuse. Gagné. Déjà le temps. Messi n’a aucune rancune. Jouez simplement au football.

Benoîte Favager

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