Paris se remplit d’ordures pour protester contre la réforme de Macron

La procédure parlementaire de réforme des retraites françaises entre ce mercredi dans sa phase finale opposition en cours et protestations syndicalesavec la grève des éboueurs à Paris comme expression visible du mécontentement des travailleurs.

Plus de 7 000 tonnes de déchets s’accumulent sur les trottoirs de la capitaleet bien que le chômage ne touche que la moitié de ses vingt comtés, il est devenu un véritable problème dans les zones touchées, se manifestant, par exemple, dans le élevage de rats.

La grève à Paris Cela dure jusqu’à lundi prochain. comme l’a annoncé le syndicat CGT à l’issue d’un vote.

La grève des éboueurs touche également plusieurs grandes villes (Nantes, Rennes et Nice) et des villes moyennes (Montpellier, Le Havre, Saint-Brieuc et Vallauris), mais à Paris elle a pris de l’importance du fait de sa grève conséquences politiques évidentes.

Les protestations naissent de le Sénat français a approuvé le 8 mars l’article clé du projet de réforme des retraites, le relève l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans.

La maire de la capitale, la socialiste Anne Hidalgo, a été visée à plusieurs reprises par les critiques des membres du gouvernementqui l’accusent de favoriser la pourriture de la situation Ne faites pas appel à des entreprises privées pour nettoyer les ordures avant la grève des employés municipaux, chargés de la tâche dans dix des vingt quartiers de la ville.

« C’est Anne Hidalgo elle-même qui est en grève. C’est inutile et il n’y a rien à faire dans une situation comme celle-ci », a déclaré Clément Beaune, ministre des Transports, qui se présente comme l’un des candidats à la mairie lors des prochaines élections.

Les trottoirs de vastes zones de la capitale française sont jonchés d’ordures accumulées pour ne pas perturber la circulation votes dissidents des citoyens qui comprennent la protestation et par d’autres qui critiquent son impact sur la vie quotidienne.

« La situation est regrettable », a reconnu cet après-midi le premier adjoint au maire de Paris, Emmanuel Grégoire, en accusant le gouvernement « Sourd à un front syndical historique » et à la majorité de la population qui, selon les sondages, s’oppose à la réforme des retraites.

« Nous sommes victimes de l’entêtement du gouvernement », a insisté Grégoire lors d’une conférence de presse, dans laquelle il a rappelé à plusieurs reprises à l’exécutif son intransigeance « Impossibilité de trouver une solution » aux protestations et a souligné que malgré la grève, 23 000 tonnes de déchets ont été ramassées dans la ville au cours des dix derniers jours.

Le problème ne se limite pas à la collecte des ordures, mais il y a Châteaux dans les entrées de les trois incinérateurs de déchets de l’Île-de-France, situé à Issy les Moulineaux, Ivry sur Seine et Saint Ouen.

Diverses voix de la droite interpellent le gouvernement contraint de reprendre le travailou pour des raisons de santé.

Sprint final au Parlement

Au service des ordures d’autres grèves s’ajoutent le mercredi, comme celle d’une partie des contrôleurs aériens qui vont forcer Suppression de 20% des vols à l’aéroport de Paris par Orly.

La suite a également été convenue mardi Grève aux quatre terminaux français d’importation de GNL transporté par bateau, qui se poursuivra au moins jusqu’au début de la semaine prochaine.

Tout cela coïncide avec la ligne Achèvement du processus parlementaire d’approbation de la réforme des retraites, qui devient de plus en plus complexe pour le gouvernement.

Aujourd’hui, c’est aussi le huitième jour des manifestations syndicales, la commission mixte de l’Assemblée nationale et du Sénat se réunit (composé de sept parlementaires de chaque chambre) qui doivent se mettre d’accord sur un texte commun.

La présidente de l’Assemblée nationale, la macroniste Yaël Braun-Pivot, a refusé de téléviser ce débat, comme l’a demandé l’opposition de gauche, afin que les citoyens puissent voir en direct la position de chaque membre de cette commission.

Le texte qui en ressort (il y a six membres des partis de bloc macronistes et quatre des conservateurs Los Republicanos, LR qui se sont alliés au gouvernement en la matière) sera alors débattu et approuvé jeudi dans les deux chambres. Au Sénat à partir de 09h00 heure locale et à l’Assemblée à partir de 15h00.

Ces séances sont très houleuses et pressurisées comme annoncé par les dirigeants des principaux syndicats Ils manifesteront devant le siège de l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, malgré le fait que le bloc macroniste et les LR disposent de la majorité absolue dans les deux chambres (287 à l’Assemblée), un nombre important de leurs législateurs Ils n’ont pas encore garanti leur vote positifqui compromet le succès du vote.

Selon les calculs des médias français il n’y a qu’environ 281 députés pour la réforme, mais la Première ministre Elisabeth Borne a assuré aujourd’hui que « la majorité existe », même si au cas où elle aurait lancé un crochet aux indécis pour leur dire que le vote positif à la réforme « n’implique aucun soutien au gouvernement ».

Dans ces circonstances incertaines, l’exécutif n’exclut pas Retour sur l’article 49.3 controversé de la Constitution, qui lui permet d’adopter des textes sans vote, mais cela peut avoir des coûts politiques très élevés pour Macron et son mouvement.

Roselle Lémieux

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