Nous parlons de ces questions dans la colonne des nouvelles internationales de l’émission de radio El Círculo Rojo, qui est diffusée tous les jeudis de 22h00 à 00h00 sur Radio Con Vos.
Le premier tour des élections législatives s’est déroulé en France dimanche dernier.
D’abord, comment choisir ? 577 sièges à l’Assemblée nationale sont répartis. Si un candidat obtient plus de 50% d’au moins 25% des électeurs au premier tour, il gagne directement. Tous les candidats qui dépassent 12,5% des voix accèdent au second tour.
Qu’est-ce que le premier tour a laissé? Une élection très controversée entre le parti du président Emmanuel Macron (25,75% des voix) et la coalition progressiste, à laquelle Jean-Luc Mélenchon se réfère avec 25,66%. Plus loin derrière se trouve l’extrême droite du Groupe national, emmenée par Marine Le Pen, avec 18,68% des suffrages.
Si ces données sont retenues, le parti de Macron devrait remporter la majorité des sièges, mais pas la majorité absolue de 289 sièges.
Mais force est de constater que la formation Macron face à une coalition progressiste est significative si l’on considère que l’élection présidentielle a été déterminée par Macron face à Marine Le Pen, candidate d’extrême droite.
La Nouvelle Union écologique et sociale des peuples, qui a pour référence Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, regroupe également le Parti communiste français, le Parti socialiste, plusieurs partis écologistes et d’autres groupes de gauche.
Deuxième fait marquant : dimanche dernier, comme en 2017, plus de la moitié des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes. Et cette année, l’abstention a augmenté de plus d’un point, battant son record sous la Ve République, où 52,49 % des inscrits restaient chez eux.
Quelle est la chose la plus intéressante à propos de l’élection?
Après les élections présidentielles en France, beaucoup ont commencé à affirmer que le mécontentement croissant à l’égard des partis traditionnels se reflétait à l’extrême droite,
Un regard partial sur l’expression politique de l’indignation face à la détérioration des conditions de vie et à la montée des inégalités.
Le résultat de la coalition, perçue comme « de gauche » en France, réfute cette vision pessimiste et rappelle que « l’indignation » peut aussi s’exprimer dans un autre sens.
S’il n’a pas tendance à s’exprimer à gauche, c’est aussi en raison des limites fixées par les partis ou les organisations sociales.
Mais si l’on replace cette expression politique, fût-elle limitée, dans le contexte de grèves historiques dans des lieux aussi divers que la Grande-Bretagne ou la Corée du Sud, l’émergence de la « Génération U » formant de nouveaux syndicats aux États-Unis, on a quelques exemples qui nous rappellent que la « joie » ne vient pas seulement de la droite.
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