Sur le sable parisien, Svitolina suscite les passions du public qui l’a adoptée comme une autre : après tout, la joueuse de 28 ans est mariée au populaire tennisman français Gaël Monfils, le père de sa première fille.
« Depuis le premier tour, les gens m’encouragent de plus en plus, c’est quelque chose de très spécial », a-t-il expliqué en conférence de presse dimanche après s’être qualifié pour les quarts de finale de son premier Grand Chelem depuis son retour de sa pause.
« Je suis avec Gaël depuis plus de cinq ans, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit comme ça cette année.
L’ancienne numéro trois mondiale, désormais N.192, a été absente du circuit WTA pendant un an, d’abord en raison de sa santé mentale et de l’invasion russe de l’Ukraine, puis en octobre pour donner naissance à leur fille Skaï.
« Plus de liberté »
Svitolina, reléguée à la 1344e place après son retour en avril, est entrée dans le tournoi grâce à un placement protégé et n’a pas laissé passer l’occasion en atteignant les quarts de finale de Roland Garros pour la quatrième fois de sa carrière.
Juste avant le Grand Chelem français, l’Ukrainienne, qui compte 17 titres à son actif, a triomphé lors de la WTA 250 de Strasbourg (France), un premier pas vers la reconquête de la gloire.
« Je me mets la pression parce que je veux gagner un Grand Chelem », a-t-il admis dimanche à propos de l’absence de tournoi majeur dans sa carrière exceptionnelle. «Mais il n’y a pas de pression extérieure. Au début du tournoi, personne ne s’attendait à ce que j’aille à Roland Garros et que j’atteigne les quarts de finale.
« J’ai presque l’impression d’avoir à nouveau 17 ans et de sortir tout juste de la piste de course. Je ne défends pas des points donc je me sens plus libre », a-t-elle ajouté.
« Je suis du côté de l’Ukraine »
En quart de finale, Svitolina rencontre la Biélorusse Aryna Sabalenka (2e), souvent critiquée pour ses liens présumés avec son président Alexandre Loukachenko, proche du Kremlin.
La guerre en Ukraine a réclamé ses premières conférences de presse et Sabalenka, en accord avec le tournoi, a décidé de ne pas apparaître devant la presse pour le moment car elle ne se sentait pas « en sécurité ».
De son côté, Svitolina, en signe de protestation contre la guerre, a pris la décision de ne pas serrer la main des joueuses russes et biélorusses qu’elle a affrontées lors du tournoi.
Il a cependant apprécié la position de sa dernière rivale, la Russe Daria Kasatkina (9e), qui a condamné à plusieurs reprises l’invasion mais a tout de même laissé le tournoi sous les huées.
« C’est une personne très courageuse de dire ça publiquement, peu de joueuses ont fait ça », a déclaré dimanche l’Ukrainienne, préférant donner un coup de pouce à Kasatkina après le match.
« Je suis Ukrainienne, je fais tout pour soutenir ceux qui sont en première ligne, qui se battent pour notre pays », a-t-elle déclaré vendredi dernier. « Je représente mon pays. J’ai une voix et je suis pour l’Ukraine.
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