est imprenable Tadej Pogacar? Selon les dirigeants de l’équipe de France WorldTour, personne n’est invincible, mais le Slovène, champion en titre en double de la Tour de FranceAu départ de Copenhague, il a présenté toutes les garanties pour poursuivre sa marche triomphale dans la ronde de gala.
« C’est tellement impressionnant ! », se réjouit Christian Guiberteau (Cofidis). « Bien qu’il ait quelques petites faiblesses, on ne les voit pas trop. A un moment on aurait pu dire que l’équipe autour de lui était un peu moins forte que les autres en montagne. Mais l’équipe s’est renforcée avec ça. » Le Néo-Zélandais George Bennett, signé par l’équipe rivale Jumbo, et l’Espagnol Marc Soler ont rejoint.
Julien Jurdie (AG2R Citroën) affiche les mêmes réserves. L’équipe a également organisé pour lui Pogakar représente l’éventuel talon d’Achille du favori.
« A certains moments de la course, on se rend compte que les EAU n’ont pas forcément le meilleur groupe, surtout en montagne. Il faudra voir », confie l’entraîneur d’une formation qui comprend le Polonais Rafal Majka, un coureur expérimenté (32 ans), double vainqueur du prix de la montagne au Tour, avant de rejoindre Pogacar l’an dernier.
« C’est très difficile de trouver un défaut Pogakar» avoue Jurdie, qui ne s’y attarde pas trop, « une certaine lassitude de tout gagner ». « Si tu es trop fort, tu peux faire de petites erreurs », explique-t-il, avant d’énumérer les risques d’une course de trois semaines : « maladie, chutes, tous les indésirables ».
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toutes sortes de vertus
« Le problème auquel sont confrontés les rivaux de Pogacar, c’est qu’il est doué en tout », confirme Thierry Bricaud (Groupama-FDJ), semblable à ses deux pairs.
« Il sait aller vite, il sait grimper, il sait sprinter, c’est un vrai cheval. Il est bon sur la moto, il sait tout faire.
Pourtant, Bricaud pointe du doigt le caractère du jeune Slovène (23 ans) : « Il y a des phases où il peut facilement transpirer. Il adore conduire et de temps en temps il prépare quelque chose parce qu’il est sûr que c’est dans son humeur, mais dans trois semaines, il peut lui faire une farce. »
Le déroulement de la course entraînera-t-il l’isolement de Pogakar?
« Vous pouvez donc vous retrouver dans le piège d’être isolé avec 50 km à parcourir et rencontrer d’autres coureurs de tête. Ce sont des situations où tu peux être déstabilisé, mais il n’y en a pas beaucoup comme ça en toi visites», témoigne Bricaud, citant l’exemple de la Vuelta al País Vasco 2021, dernière « défaite » de Pogacar dans une course par étapes (3e).
« Il n’y a jamais de stratégie de risque. Les équipes estiment qu’il est préférable de courir ainsi pour protéger leurs leaders. Tout le monde a peur de tout perdre », explique Guiberteau, notamment dans l’hypothèse du maillot jaune.
« Pogacar fait du cyclocross en hiver, il est doué, l’étape pavée ne lui posera pas de problème », s’attend Jurdie. En effet, comme le résume Guiberteau, « elle est imprenable en combat singulier ».
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