Selon la police, 8 000 manifestants. 40 000 selon le groupe syndical CGT. Cinq fois plus… Tels sont les chiffres rapportés par les médias en France après la manifestation contre les « réformes Macron » le 16 novembre. Avec une énorme différence, qui faut-il croire ?

Qu’il s’agisse de manifestations ouvrières, de marches en faveur d’une cause ou de rassemblements pour un candidat politique, il est de plus en plus fréquent d’observer de grands écarts entre le nombre de participants prévu par les autorités et celui des organisateurs de ces événements. La principale victime : le citoyen, manipulé et mal informé.

Selon le portail RadioFranceUn autre exemple récent de ces chiffres « gonflés » s’est produit en mars de cette année, lorsque le candidat à la présidentielle François Fillon a annoncé que son rassemblement au Trocadéro (Paris) avait réuni environ 200 000 participants, mais que le quartier ne pouvait accueillir que 40 000 personnes.

Face à ces divergences, une quinzaine d’entreprises médiatiques en France ont décidé de travailler ensemble pour trouver une solution fiable. Un contact a été pris avec une petite entreprise spécialisée dans le comptage de spectateurs lors d’événements commerciaux ou culturels. Lors des dernières manifestations syndicales, plusieurs tests de comptage de personnes ont été effectués. De plus, diverses vérifications des résultats ont été effectuées pour éviter des problèmes de fiabilité.

Le système est simple et basé sur une technologie française : deux capteurs électroniques sont installés au-dessus du passage des personnes ; Ils forment une ligne virtuelle qui traverse les trottoirs et la rue pour compter automatiquement chaque manifestant. Le dernier test correspond à la manifestation du 16 novembre. Verdict : 8 250 manifestants. Un chiffre proche de celui de la police.