La France envisage d’inscrire le droit à l’avortement dans la constitution

La décision de la Cour suprême des États-Unis d’abroger le droit à l’avortement dans le pays a ouvert le débat en France ce samedi sur l’incorporation de la loi sur l’avortement volontaire dans la constitution.

« Le gouvernement appuiera fermement ce projet de loi. Pour toutes les femmes, pour les droits humains, nous devons avoir cette réalisation gravée dans le marbre. Le Parlement doit pouvoir se mobiliser autour de ce texte. La Première ministre française Elisabeth Borne a écrit sur Twitter.

Le chef du gouvernement réagissait ainsi à l’annonce faite par la cheffe de file des députés du parti Renaissance (ex La République en Marche), fondé par Emmanuel Macron, Aurore Bergé, quelques heures après la décision controversée sur l’antenne de France Inter par l’Américain rechercher.

« En France, nous allons garantir et promouvoir les droits des femmes. Nous les rendrons saints. Mon groupe présentera une proposition de loi constitutionnelle pour protéger l’accès à l’avortement », a déclaré Bergé à la chaîne de télévision.

La proposition a également été saluée par le ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti et d’autres forces politiques à un moment où la formation de l’Assemblée nationale après les élections générales de la semaine dernière a laissé un panorama de la politique très fragmentée en France.

La coalition des partis de gauche Nupes, qui a remporté 131 députés lors de ces élections, a publié un communiqué appelant à la présentation d’un texte par le groupe des factions dignes de protection à l’Assemblée nationale « ce droit fondamental en étant inscrit dans la Constitution ».

En 2019, des groupes de gauche ont déposé un projet de loi pour inclure le droit à l’avortement dans la constitution, mais à l’époque les députés du parti macroniste l’ont rejeté car la loi le protégeait déjà avec des garanties suffisantes.

Ce serait une mesure importante à un moment où l’on craint que le déclin des droits des femmes aux États-Unis n’ait un effet contagieux sur d’autres pays.

Ce serait aussi un geste d’union et de parlementarisme face aux craintes actuelles d’une France instable, difficile à gouverner faute de majorités politiques claires.

Pour que la mesure soit inscrite dans la constitution, l’Assemblée nationale et le Sénat doivent approuver le texte, puis le Congrès doit le voter à la majorité des trois cinquièmes lors d’une session extraordinaire des députés et des sénateurs.

Malgier-Favager

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