L’extrême droite emporte Macron en France et choque l’Europe

Selon les premiers sondages, il recueille plus d’un tiers des suffrages, plaçant le bloc Macron en troisième position.

Pour la première fois dans l’histoire, l’extrême droite de Marine Le Pen Il se positionne comme la première force politique en France après avoir remporté le premier tour des élections législatives, parvenant à dépasser le centriste et pro-européen Emmanuel Macron, avec qui il a perdu deux élections présidentielles. Il n’a jamais été aussi proche du pouvoir. Par conséquent chiffres préliminaires, Regroupement nationalLe parti de Le Pen, a reçu 33,5% des voix, soit près du double du nombre obtenu lors des élections générales de 2022. Le Bloc de gauche, deuxième force politique qui regroupe les socialistes, les écologistes, les communistes et La Francia Insumisa, atteint 28,5 %. Malgré les divisions internes, il résiste bien. Le bloc présidentiel de Macron est affaibli à 22,1%. En seulement deux ans, elle est passée de la première force politique à la troisième.

Les sondages soutiennent Le Pen, qui ne dispose pas aujourd’hui de la majorité absolue qu’elle souhaitait, confirment la mobilisation de la gauche et sanctionnent Macron. Ils laissent le pays et l’Europe dans l’incertitude Dimanche prochain aura lieu le dernier tour des élections qui pourrait changer le paysage politique actuel : si le parti d’extrême droite obtient la majorité absolue (il lui faut 289 sièges), il pourrait former un gouvernement. Ce serait la première fois après des années d’essais. La France, pilier de l’Union, suivrait les traces de pays comme l’Italie, où des partis au passé xénophobe ont réussi à normaliser leur discours et à conquérir l’électorat.

Pour l’instant, Le Pen ne dispose pas d’assez de soutien (elle n’est qu’à quelques sièges) et les différents blocs se mobilisent pour l’empêcher. Emmanuel Macron a appelé à une « large union démocratique et républicaine avant le second tour de la confrontation avec le RN » dans un communiqué diffusé par l’Elysée. Le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré : « Pas de vote pour le RN ».

Le taux de participation a été historiquement élevé, à près de 70 %, un niveau jamais vu depuis les années 1980, et les scrutins ont « pratiquement anéanti le bloc macroniste ». Le Pen a déclaré : paru dans le Pas de Calais d’Hénin Beaumont, dix minutes seulement après l’annonce des résultats. Jordan Bardella, candidat du RN au poste de Premier ministre, a prévenu que le scrutin de la semaine prochaine serait « l’un des plus décisifs de l’histoire de la Ve République ».

L’avenir de la France se jouera dimanche au deuxième tour. Les candidats qui y sont parvenus 12,5% du soutien des électeurs inscrits. Normalement, c’est deux, mais lorsque la participation est élevée, comme c’est le cas, trois sont retenus parce qu’il est plus facile d’atteindre ces 12,5 %. Cela disperse le vote, ce qui profite en l’occurrence au RN. C’est pourquoi certains, comme la gauche, ont déjà lancé le slogan : retirer leurs candidats arrivés en troisième position pour concentrer les soutiens contre l’extrême droite.

Jean Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, l’a fait : « Le slogan est clair : plus de sièges pour le Regroupement national. Le socialiste Raphaël Glücksmann a également demandé de « voter pour le candidat qui nous permet de « ne faisons pas le ». mauvais ennemi », a-t-il déclaré.

Montrez les urnes un pays divisé en trois blocs et sans majorité claire. Lors des élections législatives de 2022, la coalition présidentielle a obtenu 25,7 % des voix au premier tour ; celui sur la gauche Mélenchon, alors résumé sous le sigle Nupes, en comptait 25,66 %. Le Pen arrive en troisième position avec 18,68 % d’approbation. Aujourd’hui, c’est le double de ce chiffre.

Macron a provoqué un désastre lorsqu’il a dissous l’Assemblée il y a deux semaines après la victoire de l’extrême droite aux élections européennes du 9 juin. Il a dit qu’il cherchait « Une clarification nationale ». Voici ce que montrent les sondages : le système politique brisé, le bouclier républicain qui empêchait l’extrême droite de gagner, est brisé et la logique qui fonctionnait jusqu’à présent ne fonctionne plus. Marine Le Pen ne fait plus si peur Et désormais, celui qui est redouté, c’est le leader de gauche Jean-Luc Mélenchon. Le Pen, dont le père a été reconnu coupable d’antisémitisme et de crime de haine, a qualifié Mélenchon d’antisémite dans son bref discours de ce soir et a mis en garde contre le danger d’une victoire électorale de la gauche dimanche prochain.

Cet après-midi, Macron a rencontré le Premier ministre à l’Elysée. Gabriel Attal, et les dirigeants des partis alliés. Les sondages étaient plus négatifs en sa faveur, lui accordant un peu moins de 20 % d’approbation. Les Républicains, parti traditionnel de droite, ont obtenu un taux de soutien de 10 % lors des élections. Votre Président, Éric Ciotti, a décidé de rejoindre Le Pen dans ce combat, ligne rouge pour le parti. Les estimations pour le RN prennent en compte Ciotti et ses alliés, mais pas le reste.

Lors de ces élections 577 députés, un par circonscription. 4009 candidats ont postulé. Le parti d’extrême droite n’a jamais été aussi fortement représenté au Parlement et jamais aussi proche du pouvoir. La gauche, malgré ça tensions internesnotamment grâce à l’omniprésence du controversé Mélenchon, a réussi à se ressaisir.

En France, le spectre de la coexistence ou du blocus plane plus que jamais. Dans le premier cas : la possibilité que Macron, centriste et pro-européen, préside le pays et que Le Pen, eurosceptique, le gouverne. Pour ce faire, il lui faudrait la majorité absolue. Macron devrait se ressaisir un nouveau gouvernement qui reflète le nouvel équilibre du pouvoir parlementaire.

Il y en a peut-être un paralysie sans, semble-t-il, qu’aucun des blocs n’ait obtenu une majorité claire. Dans ces circonstances, le gouvernement a les mains et les pieds liés. Maintenant, c’est arrivé à Macron. Les blocs politiques sont tellement contradictoires qu’il est difficile d’imaginer des alliances ou des pactes possibles. Jordan Bardellale candidat au poste de Premier ministre du parti Le Pen et l’une des figures clés de cette campagne électorale, a déclaré qu’il ne gouvernerait que s’il obtenait la majorité absolue, car il sait que sinon il ne pourra pas mettre en œuvre son programme.

C’est sa victoire aux élections européennes qui a permis à Macron d’avancer aux législatives. Il est devenu clair lors des électionsMontée de l’extrême droite en Europe et la France le suit. Dimanche prochain, la question sera de savoir si le pays sera capable de relancer le parapluie anti-Le Pen, qui a fonctionné jusqu’à présent mais qui apparaît désormais plus faible que jamais.

Adrien Richard

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