Argentins sur le terrain | profil

Dans un monde où émergent des sentiments croisés, piégé par l’insécurité et le tourment sordide de la peur qui règne depuis 2020, enraciné dans l’absence de souverainetés dans aucun pays, il s’est retrouvé dans le Championnat du monde une réaction inhabituelle chez le citoyen ordinaire.

On a beaucoup parlé des problèmes mondiaux qui appellent des solutions mondiales. Dans ce zèle, la patrie était désossée. Dans ce zèle, le sentiment d’appartenance a été dépouillé. Les particularités locales sont entrées dans le freaky, elles sont entrées dans le démodé. Comme une roue de la fortune qui tourne sans cesse dans laquelle nous semblons tous être montés, personne ne nous a dit que nous ne serions jamais les gagnants de l’anneau, personne ne nous a dit que dans ce carrousel infâme, le billet avait été piraté.

Attachés étroitement là où le nombril colle à la paroi de la colonne vertébrale, ils ont fait des exercices militaires comme un Coimba imposé, nous disant comment penser, quoi penser et quand penser.

Des règles, des règles et encore des règles. Des normes internationales, des standards mondialistes qui cachent des directives plus que loin du cœur des gens. Le plus triste de cette grande pièce, pour laquelle la population n’a même pas voulu auditionner pour monter sur scène, ce sont les étiquettes qui se sont multipliées sur les fronts obéissants : « seconds rôles ».

Des hypocrites adoptant des slogans de prendre soin du collectif lorsqu’ils ont quitté leur patrie. Des hypocrites qui se pavanaient avec des réalisations d’obéissance due aux commandements étrangers. Trompez ceux qui ont suivi et récité des épopées comme l’Énéide de Virgile. Commandée par l’empereur Auguste, l’œuvre du poète romain tente de glorifier l’empire en lui attribuant une origine mythique.

Comme l’a dit Machiavel, la guerre est l’instrument politique essentiel pour la montée et la consolidation du pouvoir dans la figure du prince, l’État moderne d’aujourd’hui. La catégorie de la guerre est symbolique plutôt que matérielle. L’ennemi est là pour rallier le peuple contre l’ennemi. Une révolution se prépare là où une ligne est tracée : ici ils s’unissent, là ils se propagent. Impliquer la population semble être une tâche facile, mais ce n’est pas le cas. Quelque chose qui, au-dessus de la moyenne, ne pouvait être résolu par la politique conventionnelle a contribué à la naissance du transnational. Aujourd’hui l’axe est donné par les innombrables batailles gravées qui se livrent « à l’extérieur » d’un pays et franchies comme des frontières perméables « à l’intérieur » d’un pays.

Dans Machiavel la Guerre, dans Foucault Ravageur ; plumes brillantes pour un politicien. Des jours se sont écoulés depuis la mort d’hommes politiques censés se battre pour les intérêts nationaux, et les gens l’ont déjà remarqué.

Un gel du calendrier des désaccords partagés et des incompréhensions s’est frayé un chemin jusque dans les bals. La Coupe du monde 2022 a surpris avec plusieurs bords.

Le joug porte 36 ans sans le Championnat du monde, trois fois vice-champion depuis 1986 (1930, 1990 et 2014) juste avant la ligne d’arrivée ; un pays avec des indicateurs sociaux et économiques sur le terrain ; un scénario international qui a mis la patrie à genoux a déclenché l’euphorie inhérente à la célébration tant attendue de l’unité nationale déguisée en fête.

Quand l’agenda mondialiste se vante d’agiter des drapeaux d’intégration, où ils déciment les souverainetés politiques et économiques piano à piano, où la « nationalité » pose problème dans la mise en œuvre de leurs agendas, alors l’accompagnement et la passion que cette équipe nationale a suscités ont fait fonder un pays uni , une Argentine prête à entrer sur le terrain qui veut tout. Le même DT de France, Didier Deschamps, a tenté de bousculer l’équipe de France dans le vestiaire à la mi-temps, soulignant que la différence entre eux (l’Argentine) et nous (la France) c’est qu’ils jouent les finales mondiales, nous n’ t.

26 joueurs n’ont pas pris le terrain, 47 millions d’Argentins ont participé. L’appel au drapeau, la fierté de porter le bleu clair et le blanc, le cœur gonflé dans la poitrine, l’accueil à fleur de peau, les conventions désarmées. Les autres ne comprendront jamais. Le DT de France hurle pour chercher la réaction de ses joueurs. Le DT d’Espagne, Luis EnriqueIl pensait que les supporters argentins étaient les meilleurs du monde.

Être Argentin ne s’explique pas avec des mots. Être argentin n’est pas une nationalité dans un passeport. Être argentin est une passion. est un sentiment

Les politiciens ont peut-être voulu capitaliser sur ce sentiment inexplicable qui a saisi tout un pays euphorique dans les rues. Nos joueurs, les 47 millions d’Argentins, voulaient être avec des gens ordinaires.

La politique inutile est dans l’air. La plus grande morale : Oui, nous le pouvons. Nous pouvons être unis. Nous pouvons identifier des biens de qualité supérieure pour régler les différends et les étudier. Nous tous, les joueurs de cette Coupe du monde, pouvons entrer sur le terrain de notre vie et hisser le drapeau, malgré ce que les étrangers pourraient ne pas faire. La France, l’Espagne et bien d’autres ne le comprendront pas. Nous sommes comme ça. Nous sommes Argentins.

*Avocat, politologue et sociologue (UBA) (@GretelLedo).

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Adrien Richard

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