exprime ses condoléances à la famille de Prigozhin, « l’homme d’affaires talentueux ».

Au milieu de l’incertitude entourant le crash de l’avion transportant le chef du groupe de mercenaires Wagner, Eugène Prigojine, le président russe Vladimir Poutine a évoqué l’incident.

Dans des commentaires télévisés, le président a assuré vouloir exprimer ses plus sincères « condoléances » à la famille du fondateur de Wagner et aux proches des autres personnes qui se trouvaient à bord de l’avion qui s’est écrasé la veille dans la région de Tver, au nord de Moscou.

Selon les autorités russes, 10 personnes se trouvaient à l’intérieur de l’appareil et il n’y aurait aucun survivant.

« Concernant la tragédie aérienne, je voudrais tout d’abord exprimer mes plus sincères condoléances aux familles de toutes les victimes. C’est toujours une tragédie. En effet, si les employés de l’entreprise Wagner étaient là, et les données préliminaires suggèrent qu’ils le feraient. » Je tiens à souligner que ces personnes apportent une contribution significative à notre cause commune dans la lutte contre le régime néonazi en Ukraine. . Nous nous en souvenons, nous le savons et nous ne l’oublierons pas », a déclaré le dirigeant du Kremlin.

Poutine a en outre souligné qu’il connaissait le fondateur de Wagner depuis au moins trois décennies et l’avait décrit comme un « homme d’affaires talentueux ».

« Je connais Prigojine depuis longtemps, depuis le début des années 90. C’était un homme au destin difficile et il a commis de graves erreurs dans la vie. Et il s’efforçait d’obtenir les résultats dont il avait besoin pour lui-même (…) Il était un parfait. » « C’était une personne talentueuse, un homme d’affaires talentueux, il a non seulement travaillé dans notre pays et il a travaillé avec des résultats, mais aussi à l’étranger, notamment en Afrique, où il s’occupait du pétrole, du gaz, des métaux précieux et des pierres », a noté Poutine.

Le Président a également évoqué les dernières informations dont il disposait sur Prigojine.

« Autant que je sache, il venait de rentrer d’Afrique hier. Il a rencontré des responsables ici. Ce qui est sûr, cependant, comme me l’a informé ce matin le président de la commission d’enquête, c’est qu’une enquête préliminaire sur cet incident a déjà été ouverte. » . Et cela se fait dans son intégralité, et cela se fait jusqu’au bout. Il n’y aucun doute à propos de ça. Nous verrons ce que diront les enquêteurs dans un avenir proche. Et maintenant les examens médico-légaux, les examens techniques et génétiques. « Cela prendra du temps », a-t-il souligné.

Les dirigeants mondiaux réagissent

Selon l’agence Reuters, deux responsables américains estiment que l’avion qui transportait Prigojine aurait été touché par des missiles sol-air en provenance du territoire russe. La théorie est encore préliminaire et non confirmée.

Quelques heures après le déclenchement de la tragédie, le président américain Joe Biden a exprimé son inquiétude quant à l’implication de Poutine dans cette affaire.

« Je ne sais pas encore vraiment ce qui s’est passé, mais cela ne me surprend pas. « Peu de choses se produisent en Russie sans que Poutine n’y soit pour quelque chose », a-t-il déclaré.

DOSSIER – Le président américain Joe Biden le 13 juillet 2023 lors d’une conférence de presse à Helsinki, en Finlande. © Andrew Caballero-Reynolds/AFP

Pour sa part, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné que son gouvernement n’avait rien à voir avec l’accident d’avion. Pour lui, la mort de Prigojine serait « une bonne chose » pour son pays.

En Europe, certains chefs d’État et de gouvernement ont exprimé leur méfiance. Le porte-parole de la Commission européenne pour les affaires étrangères, Peter Stano, a assuré que « presque rien qui sort de Russie ces jours-ci n’est crédible » et qu’il n’appartenait pas à l’Union de prendre position car « il est très difficile de vérifier » ce qui s’est passé.

« Depuis la guerre en Ukraine, le Kremlin a toujours menti », a souligné la chancelière allemande Annalena Baerbock. Elle a développé une analyse du gouvernement russe, qu’elle a qualifié de « violent » « à l’intérieur comme à l’extérieur ». Il a également souligné que « on ne peut pas faire confiance aux fausses nouvelles ou aux promesses faites par le président russe ».

De son côté, le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, a déclaré qu’il pouvait y avoir des « doutes raisonnables » sur l’incident de l’avion.

Mateusz Morawiecki, Premier ministre polonais, a averti que le groupe Wagner pourrait constituer une menace encore plus grande s’il tombait sous le contrôle du gouvernement russe. « La menace sera-t-elle plus ou moins grande ? C’est pour moi une question rhétorique », a-t-il déclaré.

Avec Reuters et EFE

Zacharie Morel

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