Paris, 7 mai (EFECOM). – L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a approuvé ce mardi la mise en service du réacteur de nouvelle génération de la centrale de Flamanville, avec un retard de 12 ans et près de 10 milliards d’euros de surcoûts.

L’ASN « a approuvé la mise en service du réacteur EPR de Flamanville », indique l’agence dans un communiqué.

Cette autorisation permet à l’énergéticien public EDF de « charger le combustible nucléaire dans le réacteur et de procéder aux tests de démarrage puis aux tests opérationnels », a ajouté l’organisme, a considéré le gendarme nucléaire français.

Selon les derniers calculs d’EDF, si la mise en service peut être réalisée cet été, la mise en service de l’EPR aura 12 ans de retard par rapport au projet initial et aura un coût total de 13,2 milliards d’euros.

L’EPR, situé dans une centrale nucléaire de Flamanville, à l’ouest de la presqu’île du Cotentin (Normandie), qui existe depuis 1986, est un réacteur d’un nouveau type doté d’une nouvelle technologie à eau sous pression, qui aura une puissance de 1 650 MW.

Les travaux de construction ont débuté en décembre 2007, mais des retards sont rapidement survenus en raison de problèmes techniques de toutes sortes, notamment la mauvaise qualité de certains ouvrages et matériaux, qui ont nécessité un report progressif de la mise en service.

Les coûts initialement estimés à 3,3 milliards d’euros s’élèvent finalement à 13,2 milliards d’euros ; si l’on prend en compte les coûts financiers, ils dépasseront même les 19 milliards d’euros.

D’autres réacteurs de conception française et de même technologie, comme Olkiluoto 3 (Finlande), Taishan 1 et 2 (Chine) – déjà en exploitation – et Hinkley Point C1 et C2 (Royaume-Uni, toujours en construction) ont également accusé des retards dus à à de graves dépassements de coûts. EFECOM

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