Huit décennies se sont écoulées depuis que la France a connu l’un des pires chapitres de l’histoire contre les communautés juives, mais la menace de l’antisémitisme demeure.
C’est ce qu’ont souligné les autorités françaises lors de la commémoration du 80e anniversaire du Vél d’Hiv, le nom du vélodrome de Paris à l’époque, où des centaines de familles juives ont été emmenées avant d’être envoyées dans des camps de concentration.
La Première ministre française Elisabeth Borne a promis que le gouvernement de son pays lutterait contre l’antisémitisme « où qu’il se produise ».
Mais le leader politique a également pointé du doigt les défaillances de l’État français, qui ont aggravé ce chapitre amer de la Seconde Guerre mondiale sous le siège de l’Allemagne nazie et de son prédécesseur Adolf Hitler.
« L’État français est allé au-delà des exigences des nazis. Ils ont donné naissance à des enfants. Vous avez été envoyé pour mourir. Leurs histoires ne nous quitteront jamais, leurs paroles sont gravées dans la tête des jeunes qui écoutent ces témoignages horrifiants (…) Pour défendre leur honneur, notre pays doit faire face à son histoire », a déclaré Borne, la fille d’un rescapé d’Auschwitz. camp de concentration en Pologne.
Le président Emmanuel Macron a également fait part de ses inquiétudes quant à la menace persistante de l’antisémitisme qui « guette toujours et parfois insidieusement », a déclaré un responsable du bureau du chef de l’État.
Tout au long de la cérémonie, Macron aurait dénoncé le « révisionnisme historique », en particulier sur le rôle du chef de guerre français Philippe Pétain dans la collaboration avec le régime nazi.
Pour la commémoration, à laquelle assistent également des historiens et des survivants des camps de concentration, de hauts responsables se sont déplacés vers l’ancienne gare de Pithivier, à environ 100 km au sud de Paris, d’où les prisonniers ont été transportés à Auschwitz et déportés.
Le lieu, qui n’a pas vu de passagers depuis la fin des années 1960, a été transformé en mémorial de l’Holocauste, qui a ouvert ses portes plus tôt ce mois-ci.
« Cette gare est le lieu où les événements en France deviennent le génocide européen (…). C’est un lieu de mémoire unique » dans le pays, a déclaré Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, qui commémore les déportations françaises.
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