La France et les États-Unis veulent que les banques de développement financent l’énergie nucléaire

Paris, 20 mars (EFE). – La France et les États-Unis mènent une initiative visant à faire intervenir les organisations financières internationales pour que les banques de développement financent le développement de l’énergie nucléaire, qui nécessite des investissements énormes et à très long terme.

Cette proposition sera l’une des priorités du président français Emmanuel Macron lors du sommet sur l’énergie nucléaire organisé jeudi à Bruxelles par la Belgique et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ont indiqué ce mercredi des sources de l’Elysée.

Paris et Washington sont à l’avant-garde de cette idée d’activer la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) pour ouvrir les organisations financières multilatérales à ces financements, que les banques commerciales sont souvent réticentes à apporter.

La construction de réacteurs nucléaires est un projet à très long terme, qui prend généralement plus d’une douzaine d’années à réaliser et nécessite une injection de milliards. La rentabilité nécessite de longs délais d’attente, ce qui dissuade un grand nombre d’investisseurs privés.

Macron est très engagé en faveur de l’énergie nucléaire, avec l’expansion « au maximum » du parc français actuel (58 réacteurs fournissant environ 70% de l’électricité du pays), la construction de six nouveaux réacteurs entre 2035 et 2050 et la promotion des petits réacteurs modulaires. Réacteurs (SMR), une technologie encore en développement.

Au sein de l’UE, Paris s’est placé à la tête d’une Alliance nucléaire européenne, dans laquelle quinze des 27 États membres sont représentés, afin de faire valoir les intérêts de l’énergie nucléaire et de lui accorder la même considération politique que les énergies renouvelables.

Lors du sommet de Bruxelles, auquel doivent participer une cinquantaine de pays du monde, le président français veut insister sur le fait que l’énergie nucléaire peut servir d’énergie de transition avec l’abandon des énergies fossiles, notamment dans les pays où le charbon a encore un poids relatif important. a.

L’Elysée estime que ces pays, essentiellement situés sur le continent asiatique, ne peuvent pas remplacer le charbon exclusivement par des énergies renouvelables.

En ce sens, l’énergie nucléaire peut assurer la sécurité d’approvisionnement et n’engendre pas d’émissions de gaz à effet de serre comme le gaz, que certains présentent aussi comme une alternative transitoire au charbon.

En décembre dernier, une vingtaine de pays, dont la France, ont signé une déclaration commune visant à tripler la capacité nucléaire entre 2020 et 2050 lors de la COP28, marquant l’objectif de sortie des énergies fossiles.

(c) Agence EFE

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