La France s’attend à des coupures de courant en janvier en raison de la crise de l’énergie

Le gouvernement français a averti que les pannes d’électricité pourraient revenir en janvier et a averti la population de limiter sa consommation pendant l’hiver boréal alors qu’il cherche à compenser les problèmes de ses réacteurs nucléaires avec des importations en provenance des pays voisins.

La menace énergétique plane sur la France depuis des mois : le pays ajoute sa situation intérieure à une situation marquée par la baisse des approvisionnements en gaz russe en Europe après l’invasion russe de l’Ukraine en février.

En 2021, le nucléaire garantissait 69 % de la production d’électricité de la deuxième économie de l’Union européenne (UE), mais actuellement, environ la moitié de ses 56 réacteurs sont fermés pour inspection après l’identification de problèmes de corrosion.

« Parce que nous écartons le risque de black-out [total]nous préparons (…) tous les scénarios pour faire face à toutes les situations », a déclaré aujourd’hui le porte-parole du gouvernement Olivier Véran aux médias français.

Afin d’éviter d’éventuelles coupures, l’opérateur de transport d’électricité RTE a déclaré aujourd’hui que la France « importera beaucoup d’électricité », notamment de ses voisins allemand, britannique et espagnol, a indiqué l’agence de presse AFP.

« La France était un gros exportateur dans le passé parce qu’elle avait un très grand parc nucléaire et maintenant elle semble avoir des difficultés temporaires » qui « seront résolues, mais cela prendra quelques années », a déclaré à France Xavier Piechaczyk, président de RTE. Info.

Ces derniers mois, la stratégie du gouvernement d’Emmanuel Macron s’est concentrée sur l’appel à la sobriété énergétique des particuliers et des entreprises, avec l’objectif de réduire la consommation de 10 % en deux ans par rapport à 2019.

L’éventail des mesures est large, allant de la limitation du chauffage dans les appartements, bureaux et écoles à l’extinction des panneaux lumineux dans les commerces ou les principales attractions touristiques de Paris la nuit.

Le dernier décompte de RTE, publié mardi dernier, montre que la consommation d’électricité a baissé de 6,7% sur la semaine écoulée par rapport à la moyenne 2014-2019, une baisse « centrée sur le secteur industriel », mais moins sur les ménages et le tertiaire.

Le temps a aidé à l’automne boréal en raison du réchauffement climatique causé par le changement climatique : selon le service météorologique français Météo-France, « chaque mois de l’année a été plus chaud que la normale », notant qu’il y avait une vague de chaleur même en octobre.

Avec Noël et le Nouvel An sauvés, l’inconnu est de savoir comment 2023 va commencer.

« Si on a un hiver particulièrement froid et donc énergivore (…), des tensions pourraient surgir », a assuré Véran.

Bien que le porte-parole nie qu’ils annoncent déjà des coupures d’électricité, le gouvernement estime que celles-ci pourraient toucher 60% de la population et finalise une circulaire pour que ses gouverneurs régionaux commencent à se préparer.

Les réductions s’appliqueraient jusqu’à deux heures lors des pics de consommation – de 8h à 13h et de 18h à 20h – et ne seraient pas appliquées de manière généralisée, mais réparties en alternance sur tout le territoire.

Contrairement aux écoles, des services importants tels que les pompiers, la police ou les hôpitaux ne seraient pas concernés.

Pendant ce temps, le message officiel continue de mettre l’accent sur la responsabilité civique.

« Si tout le monde n’allume pas le chauffage en même temps ou ne se sèche pas les cheveux en même temps à 19h, ça peut marcher si on le retarde un peu », a ajouté Véran. (télam)

Roselle Lémieux

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