La justice française porte un coup dur à Uber et reconnaît un chauffeur comme son employé

Premier changement :

La Cour de cassation française a jugé qu'« il existe un lien de subordination » entre le chauffeur de la plateforme et Uber. La société basée aux États-Unis a rejeté la décision.

Pour la Cour de cassation, le chauffeur Uber ne peut être qualifié d'indépendant ou d'indépendant car il ne peut pas constituer sa propre clientèle ni fixer ses prix ; ses actions sont soumises aux décisions de l'entreprise.

« La connexion à la plateforme numérique d'Uber crée un lien de subordination entre le chauffeur et l'entreprise (…) Dès lors, le chauffeur ne fournit pas ses services en tant qu'indépendant, mais en tant que salarié », a précisé le tribunal.

Cette décision pourrait conduire de nombreux chauffeurs de la plateforme à demander un reclassement. Cela nécessiterait qu'Uber commence à payer des impôts plus élevés et une série d'avantages pour les chauffeurs qui ne sont pas payés en vertu du droit du travail actuel.

«C'est un modèle économique complètement différent pour Uber (…) Cela nécessite beaucoup plus de moyens juridiques et humains pour un prix beaucoup plus élevé. L'entreprise pourrait revoir les conditions dans lesquelles ses chauffeurs effectuent leur service afin qu'ils n'aient plus le droit d'être salariés », a déclaré à Reuters Cédric Jacquelet, associé du cabinet d'avocats Proskauer à Paris.

L’action en justice pourrait affecter d’autres entreprises présentant des caractéristiques similaires, telles que certains services de taxi et sociétés de livraison de nourriture.

Uber fait face à de nouveaux défis juridiques

L’entreprise américaine a déclaré ne pas prendre en compte les « raisons pour lesquelles les conducteurs choisissent d’utiliser Uber, comme l’indépendance et la liberté de travailler quand et où ils le souhaitent ».

« Au cours des deux dernières années, nous avons apporté de nombreux changements pour donner aux conducteurs encore plus de contrôle sur la façon dont ils utilisent Uber tout en créant des protections sociales plus solides », a ajouté l'entreprise.

Cette mesure est conforme à la loi californienne qui rend plus difficile pour les candidats de classer leurs travailleurs comme entrepreneurs indépendants plutôt que comme employés.

Les tensions entre Uber et la justice française ont commencé après qu'un chauffeur de la plateforme ait décidé de porter plainte contre l'entreprise entre 2016 et 2017 et doit maintenant, après avoir entendu le verdict, recevoir une indemnisation.

Avec Reuters

Zacharie Morel

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