Le chef argentin Mauro Colagreco triomphe en France avec Mirazur | Gastronomie | Divertissement

S’il accueille à bras ouverts le succès que procure le fait d’être le premier étranger à recevoir trois étoiles Michelin en France, l’Argentin Mauro Colagreco affirme vivre les deux pieds sur terre dans son « coin » de la Côte d’Or d’Azur.

Comment avez-vous obtenu la troisième étoile pour votre restaurant Mirazur ?

Avec fierté et en même temps comme message intégrateur. Je ne sais pas si cela aurait eu lieu il y a 10 ou 15 ans. Aujourd’hui Michelin est prêt à ouvrir. Mais le succès ne me dérange pas. Ma première expérience en restauration a eu lieu avec le chef Bernard Loiseau (qui s’est suicidé en 2003). ). Cela m’a fait réfléchir et garder les pieds sur terre. Nous, les chefs, devons nous montrer et faire la publicité de notre restaurant. J’ai participé à (l’émission télévisée) excellent chef d’Italie, mais je suis content de l’avoir fait là-bas et de vivre en France. En Italie, ils m’ont arrêté dans les aéroports. J’invite aussi d’autres chefs à Mirazur, mais je reste à l’écart, dans mon coin.

De grands chefs comme Ferran Adrià ont arrêté de cuisiner. D’autres se consacrent davantage à la gestion de leur empire. Comment Alain Ducasse, propriétaire de plusieurs restaurants à travers le monde, a-t-il eu l’idée de suivre les mêmes traces ?

Chacun peut choisir librement. Même si cela ne me semble pas une option très romantique. J’ai choisi ce métier parce que j’aime cuisiner. Si je ne cuisine pas, je deviens nerveux. C’est vrai que plus notre entreprise grandit, moins on arrive à gérer, mais ceux qui cuisinent au quotidien gardent leurs réflexes. Je suis coincé avec mes fours.

Comment pensez-vous que nous, Argentins, devrions lutter contre la contamination causée par la viande bovine ?

La viande est un gros problème pour nous car elle est l’un des plus gros polluants de notre planète. J’ai une chaîne de restaurants de hamburgers en Argentine. C’est de la viande biologique, nourrie à l’herbe, mais ça reste de la viande. L’Argentine est le plus grand consommateur au monde, mais le problème vient principalement du fait que des pays qui auparavant ne pouvaient pas acheter de viande le font désormais parce qu’elle est moins chère et qu’elle est produite en plus grande quantité. C’est un problème d’équilibre et nous devrions commencer à réfléchir à des solutions. (JO)

Gilles Samson

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