Le débat sur les uniformes scolaires divise la politique française

Un enseignant enseigne dans une école de Strasbourg. (FREDERICK FLORIN / AFP) – Crédits : @FREDERICK FLORIN

PARIS.-Brigitte Macron Est-ce le ministre de l’Éducation de la France ? Ou est-elle conseillère officielle à la présidence de la République ? Absolument, L’épouse du leader français vient de jeter un caillou dans les eaux déjà agitées de la politique intérieure du pays. intervenir de façon inattendue dans le courant Débat sur l’opportunité ou non d’imposer l’uniforme dans les écoles.

« Etudiante je portais un uniforme : 15 ans jupe et pull bleu marine. Et je l’ai très bien vécu. L’uniforme efface les différences, fait gagner du temps et de l’argent. Je suis favorable à cette mesure. Mais avec un simple uniforme et surtout ce n’est pas triste« , a déclaré l’ancien enseignant de 69 ans lors d’une interview tout en répondant aux questions des lecteurs.

La Première Dame française Brigitte Macron à Nice.  (Valéry HACHE / AFP)

La Première Dame française Brigitte Macron à Nice. (Valery HACHE / AFP) – Crédits : @VALERY HACHE

En même temps, si son propos peut sembler anodin, il importe que les députés du Rassemblement national (RN), l’ancien Front national de Marine LePenprésente cette semaine un Texte au Parlement prônant le port de l’uniforme à l’école.

Certains ont appelé l’épisode « Faux pas » ou « moment mal choisi ». le journal italien le quotidien Il est allé encore plus loin et a écrit ceci « Brigitte rejoint Le Pen… tout en mettant son mari dans une situation difficile ».

Néanmoins, Le RN n’est pas le seul parti politique français à soutenir la mesure : elle est également proposée par la droite conservatrice Les Républicains (LR). et même quelques députés du Renacimiento, la formation présidentielle. Tous défendent l’idée de l’uniforme pour gommer les différences sociales et respecter la laïcité dans les établissements d’enseignement.

Il existe également de nombreux partisans de l’uniforme scolaire dans la société. Près de six Français sur dix (59%) y étaient favorables dans une enquête CSA publiée avant-hier. Même si la position n’est pas la même dans toutes les générations. R) Oui, Les Français de 65 ans et plus y sont favorables (66%), tandis que les 18-24 ans sont plus récalcitrants (35%)..

Le problème est que la proposition de l’extrême droite est tout sauf banale. Le mouvement de Marine Le Pen défend la mesure dans le but exprès de contrer la « pression » des « islamistes ».qui, selon leurs propres dires, tenteraient de faire respecter leurs signes religieux extérieurs à l’école (abayas, qamis, foulards islamiques, etc.). Un projet qui répond avant tout aux Stratégie de « diaboliser » les musulmans et, accessoirement, de renforcer l’ADN du mouvement, indéniablement raciste et xénophobe.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le débat a lieu en France. Il est si courant qu’il est souvent appelé « cantinela ». En 2003, le ministre de l’Éducation nationale, Xavier Dercos, proposait Rendre l’uniforme à tous les écoliers pour éliminer « les différences visibles de statut social ou de richesse ».. Le projet n’a pas prospéré, mais la question est régulièrement revenue dans le débat politique, notamment à l’initiative de la droite. Marine Le Pen et François Fillon – le malheureux candidat de droite aux élections de 2017 – Ils l’ont inscrit dans leurs programmes présidentiels.

L’actuel responsable du portefeuille, Pap Ndiaye, s’y est opposé, s’opposant à « une loi qui obligerait les élèves à porter un uniforme scolaire ».

Le président français Emmanuel Macron au palais de l'Élysée.  (Emmanuel DUNAND / AFP)

Le président français Emmanuel Macron au palais de l’Élysée. (Emmanuel DUNAND / AFP) – Crédits : @EMMANUEL DUNAND

Du moins, contrairement à la croyance populaire L’uniforme n’a jamais été obligatoire en France. Cependant, chaque institution a le pouvoir de les imposer. Largement abandonnées après mai 1968, il ne reste qu’une poignée d’écoles, dont la grande majorité sont privées. Il n’en est pas de même dans les départements d’outre-mer, où l’uniforme est très répandu de la maternelle au lycée.

Vos défenseurs soulignent que l’uniforme est très présent dans les écoles en Grande-Bretagne et en Irlandequ’elle impose – depuis plusieurs siècles – dans la plupart de ses écoles élémentaires et secondaires. Il en va de même pour les pays du Commonwealth, alors que le Canada et les États-Unis le limitent aux écoles privées et religieuses. D’autre part, tant en Afrique qu’en Asie et dans certains pays d’Amérique du Sud, c’est généralement la norme.

Beaucoup regardent désormais le Palais de l’Elysée, attendant la réaction du Président. mais A sa manière, Emmanuel Macron a déjà exprimé ce que, autrement dit, son épouse n’a soutenu que cette semaine. Dans une longue interview accordée à l’hebdomadaire Le pointEn ce qui concerne le foulard islamique dans les écoles, le chef de l’État s’est impliqué comme jamais auparavant : « J’hésite à essayer de garder des filles à l’école. Parce que l’école est le lieu où se forme la conscience. Lorsqu’on lui demande, il est impossible de céder et en même temps d’expliquer aux familles […] que la liberté de conscience que nous défendons avec la loi est le plus grand signe de respect », a-t-il déclaré. Et conclu : « Ceux qui défendent l’islamisme politique sont ceux qui ne vivent pas sous son joug. »

Adrien Richard

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