Macron annonce un nouveau projet de loi sur l’asile et l’immigration

« Début 2023, un projet de loi sur l’asile et donc sur l’immigration vers la république sera présenté », a annoncé le chef de l’Etat au préfet, esquissant quelques pistes d’action. « Nous avons une politique à la fois inefficace et inhumaine, inefficace parce que nous nous retrouvons en situation irrégulière avec plus d’étrangers que beaucoup de nos voisins, inhumaine parce que cette pression les rend trop souvent indésirables », a déclaré Emmanuel Macron en guise de constat.

Parmi les facteurs d’attraction de la France, « nous avons un système d’assistance financière, sociale et médicale beaucoup plus généreux que n’importe lequel de nos voisins », a-t-il déclaré. Quant à l’accueil, le Président a estimé nécessaire « d’intégrer beaucoup plus vite et beaucoup mieux, par la langue et le travail, ceux qui ont même un titre provisoire ».

Zones rurales

Selon lui, cependant, « notre politique actuelle est absurde » car « elle consiste à emmener les femmes et les hommes entrants qui vivent dans une extrême misère » vers les quartiers les plus pauvres. Le président français a appelé à une meilleure répartition des étrangers admis sur le territoire, notamment dans « les zones rurales qui sont en déclin de population » et où « on va devoir fermer des classes, probablement des écoles et des collèges ».

Dans ces régions « les conditions de leur accueil seront bien meilleures que si on les mettait dans des zones déjà densément peuplées avec une concentration de problèmes économiques et sociaux massifs », a-t-il préconisé, évoquant également une politique d' »apprentissage plus rapide du français, des investissements dans la formation professionnelle entraînement ».

« Changement de règle » en Guyane et à Mayotte

Dans le même temps, Emmanuel Macron a promis d’améliorer « l’efficacité des politiques d’expulsion » des clandestins. Il a notamment évoqué la nécessité de rendre la délivrance des visas plus dépendante de « l’esprit de coopération pour expulser les étrangers en situation irrégulière, à commencer par ceux qui troublent l’ordre public ».

Lors de son récent voyage en Algérie, Macron, avec son homologue Abdelmajid Tebboune, a ouvert la voie à un régime de visas plus flexible pour ce pays en échange d’une plus grande coopération d’Alger dans la lutte contre l’immigration clandestine.

Enfin, jeudi, devant les préfets, il a mis en exergue « deux territoires qui feront l’objet d’une attention particulière », la Guyane et Mayotte, où « il faudra sans doute (…) changer les règles très énergiquement car la géographie et la filière réalité démographique de ces zones est fondamentalement différente de celle du reste de la république ».

Adrien Richard

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