Mario González : « On ne peut pas dire que l’extrême droite est centriste avec des mesures illégales et anticonstitutionnelles »

Mario González, Conseiller à Paris et fils du chanteur Jaïrusparlé à Jorge Fontevechia dans Mode Fontevecchia au profil de rayon (FM 101.9) sur la situation politique en France.

Que s’est-il passé pour que le Parti socialiste soit devenu si petit, et si les 22% de Jean-Luc Mélenchon sont en quelque sorte une continuation de ces voix du socialisme ?

Quand un parti historique au pouvoir comme le Parti socialiste, qui existe depuis plus de cent ans, passe de la présidence 2002-2017 à 1,7% des suffrages en 2022, c’est provoqué par des mouvements qui s’étalent sur plusieurs années, d’incohérences, de départements très forte au sein du Parti socialiste.

UN Une partie du centre-gauche est très attachée aux principes d’équilibre macroéconomique, maîtriser la dette, avoir une politique sociale basée sur un appareil productif sophistiqué et dynamique. Pour les autres, Il y a une gauche plus radicale, basée sur la protection sociale, orientée vers les classes ouvrières et populaires. Les deux courants avaient le même objectif : l’émancipation du peuple et permettre le bien-être de tous par le progrès social et économique. mais Les priorités diffèrent.

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Une grande partie des socialistes y sont allés macrone et une autre grande partie est partie Mélenchon. Les 22% ne sont pas la suite du vote socialiste, il y a une partie de la gauche radicale et une partie d’un électorat qui se considère de gauche qui ne vote pas pour le Parti socialiste mais veut quand même un vote utile. La gauche est un parti qui rompt avec le Parti socialistecar il y a encore une gauche radicale avec des positions très fortes sur l’Europe, sur le communautarisme, etc.

Avez-vous une façon de traduire la politique française comme une tendance de ce que vous voyez avec le radicalisme en Argentine ?

Ils sont très différents, l’histoire du radicalisme n’est pas celle du socialisme. En France, il y a un Parti radical qui a existé jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle, pour finalement disparaître plus tard avec le Parti socialiste.

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Ce sont des histoires très différentes, je ne pense pas qu’elles soient comparables, mais au point où elles arrivent à exister dans une dimension locale, hein a priori cela arriverait au parti socialiste. Au niveau national, le socialisme reçoit peu de voix, mais au niveau local, il maintient les gouvernements territoriaux et les gouvernorats. C’est un parallèle entre le socialisme et le radicalisme.

Quelle est l’influence du virage des socialistes vers Macron ? Quelle influence cette fatigue de la démocratie ou la déception du peuple a-t-elle sur les politiciens ?

Cela touche beaucoup car une démocratie repose sur des affrontements d’idées et donc sur des partis politiques défendant une vision commune de la manière dont la société et l’économie doivent progresser. C’est une vision cohérente, historique, militante. Le problème de Macron c’est que c’est un mouvement construit autour de lui, pour lui et par lui, avec une idéologie qu’il embrasse. Il a des idées un peu de gauche et un peu de droite.

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Interrogé sur son programme économique, il a répondu qu’il se fichait d’être de gauche ou de droite.. est dans un logique totalement centriste, mais aussi la mise en place des appareils politiques des autres partis. Une conséquence évidente en est la montée de l’extrême droite.

L’extrême droite veut aussi apparaître modérée et centriste.

Ce n’est pas pareil, si tu défends la préférence nationale, tu ne peux pas dire que tu es centriste. En défendant des mesures qui imposent des réformes constitutionnelles et en même temps leur programme prend des mesures illégales, inconstitutionnelles et contraires aux traités de l’Union européenneon ne peut pas dire qu’il soit centriste.

A travers leur langage et leur expression ils essaient de se faire passer pour des centristes, mais en fait et dans le programme électoral, ils sont toujours des extrémistes de droite. Macron a souligné le fait qu’il est toujours un parti d’extrême droite, puisqu’il a une longue histoire, depuis la Troisième République, toujours avec la même cohérence et n’a pas évolué en elle.

AVS PAR

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