Ce n’est un secret pour personne que l’Europe est largement dépendante du gaz russe. Correspondant Eurostat, 38,7 % du gaz naturel importé par l’Europe en 2021 provenait de Russie. De ce fait, le vieux continent craint désormais que le Kremlin décide de couper complètement les approvisionnements. Que se passerait-il si la Russie fermait le robinet ?
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déjà mis en garde contre le fait de se « préparer au pire ». Pour cette raison, l’Europe a déjà réduit sa dépendance au gaz russe à 20 %, Selon le Centre Bruegel d’études économiques. Mais ce n’est pas tout, l’hiver approche et la demande de gaz va encore augmenter.
Certains pays européens souffriraient plus que d’autres de la pénurie de gaz russe. Si Moscou décide enfin de fermer le robinet, la baisse de la demande pourrait atteindre 54 % dans les cas les plus extrêmes, c’est-à-dire Finlande, Estonie, Lituanie et Lettonie, selon Bruegel. Juste derrière la Bulgarie, la Grèce, la Hongrie, la Croatie et la Serbie afficheraient une baisse de 49 %.
Ces deux-là seraient les principaux blocs qui subiraient les conséquences du manque de gaz russe. Le reste des groupes verrait une réduction de l’approvisionnement entre 29% et 21%, avec l’Allemagne en tête et le Danemark ou la Suède autour de 20%. La Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas devraient réduire leur consommation de 16 %, l’Italie de 9 %.
Et l’Espagne ? Comment cela vous affecterait-il ?
Voici la « bonne nouvelle » pour l’Espagne : En raison de la faible dépendance au gaz russe, notre pays n’aurait pas à faire de réductions. Le Portugal et la France sont dans la même situation que l’Espagne, mais la situation difficile des centrales nucléaires dans ces deux pays pourrait entraîner une augmentation de la demande de gaz, selon les données NIUS.
Globalement, si la Russie bloque l’approvisionnement en gaz, l’Union européenne disposera de 62 % de ses réserves énergétiques totales, selon les données de Gas Infrastructure Europe. Même cela ne suffit pas. Selon les médias cités Même si l’Europe disposait d’une réserve de 100 %, celle-ci ne servirait qu’à couvrir un quart de la consommation de tous les membres européens.
Les données de l’Espagne sont à nouveau favorables en termes de réserves énergétiques. Les réserves souterraines de gaz sont à 73,2 % de sa capacité et des réservoirs de gaz naturel liquéfié (GNL) à 84 %, Le pourcentage le plus élevé au cours des cinq derniers étés, selon le PDG d’Enagás, Arturo Gonzalo Aizpir, qui a également souligné que l’Espagne respecte le stockage du gaz « de manière très rapide et efficace ».
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