un béluga repéré dans la Seine ; Les experts s’inquiètent de son état

Premier changement :

Trois jours après sa première apparition, un béluga a de nouveau été aperçu en plein jour vendredi. Mais la petite baleine blanche, qui vit normalement dans les eaux arctiques, est « très insaisissable », a déclaré à l’AFP Gérard Mauger, vice-président du Groupe d’étude des cétacés du Cotentin (GEEC).

La mort tragique d’un orque dans la Seine avait déjà fait grand bruit en mai. C’est désormais une autre baleine qui retient l’attention de Sea Shepherd France, une ONG qui défend et protège les océans.

Un béluga aperçu dans la Seine mardi 2 août a été aperçu jeudi près d’une écluse à quelque 70 kilomètres de Paris, « près de Vernon », a indiqué la préfecture de l’Eure. Il a de nouveau été observé vendredi après-midi entre les deux écluses de Poses et de Saint-Pierre-la-Garenne en Normandie.

Le béluga est entré vendredi soir dans une écluse à 70 km de Paris, une situation qui fait peser un « risque de stress supplémentaire » pour cette baleine, qui refuse de s’alimenter. L’écluse dans laquelle cette espèce protégée, qui vit normalement dans les eaux froides, est entrée est désormais fermée et interdite à la navigation jusqu’à nouvel ordre, selon la préfecture de l’Eure. Cependant, cette situation pourrait aussi « présenter un risque de stress supplémentaire que nous ne voulons pas assumer », a prévenu le président de Sea Shepherd, Lamya Essemlali, auprès de l’agence AFP.

Par ailleurs, l’animal, espèce de cétacé protégée, se révèle « très insaisissable » selon Gérard Mauger, vice-président du GEEC (Groupe d’Etude des Cétacés du Cotentin).

« Il a le même comportement qu’hier, on a l’impression qu’il est très glissant. Il survient très brièvement en surface, suivi de longues apnées », a déclaré Gérard Mauger à l’agence de presse AFP. « Même si vous essayez d’être très prudent, c’est difficile. Ça fait beaucoup de changements de direction », poursuit le responsable de l’association. A tel point qu' »on se demande » quoi faire de cet animal, a-t-il ajouté.

Quand on a atteint une cinquantaine de mètres, « on a fait des enregistrements acoustiques, moteurs éteints, mais il n’y avait pas de bruit », a déploré Gérard Mauger. Selon lui, quatre bateaux sont intervenus vendredi sur les lieux : le Sdis (service d’incendie et de secours), l’OFB (Agence française pour la biodiversité), Sea Shepherd et la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer).

« L’urgence est de les nourrir ».

En mai, un orque s’est mis en difficulté sur la Seine entre Rouen et Le Havre. Les tentatives pour sauver la baleine ont échoué et l’animal est finalement mort de faim.

L’autopsie a confirmé la « mauvaise condition physique » de l’orque. Il s’agissait d’une femelle « immature », mesurant plus de quatre mètres de long et pesant 1 100 kg, et l’analyse a également révélé une balle logée dans la base du crâne du mammifère.

Il n’y a « aucune certitude » sur le lien entre les munitions et la mort de l’épaulard, et les experts privilégient « l’hypothèse que l’animal est mort de faim ».

« Nous voulons éviter ce triste résultat avec le Beluga. Pour nous, un test ADN doit être réalisé rapidement pour déterminer et retracer l’origine. Il est maintenant urgent de la nourrir de poissons morts, probablement des harengs congelés, pour éviter qu’elle ne s’épuise car l’environnement n’est pas très accueillant pour elle », a déclaré à l’AFP le président de Sea Shepherd, Lamya Essemlali.

Il était pessimiste quant aux conséquences possibles si l’animal ne mangeait pas : « Les vétérinaires spécialisés dans les bélugas nous disent qu’il faut agir vite car son état d’émaciation est très avancé et le sortir de l’eau pour s’en occuper est très évident. » être difficile. »

Selon l’Observatoire Pelagis, spécialisé dans les mammifères marins, il s’agit du deuxième béluga connu en France, après qu’un pêcheur de l’estuaire de la Loire en ait capturé un dans ses filets en 1948.

En 1966, un autre individu avait remonté le Rhin jusqu’en Allemagne, et en 2018 un béluga a été observé dans l’estuaire de la Tamise en Angleterre, se souvient Pelagis. « Ces cas de migration restent inhabituels et inexpliqués, avec probablement de multiples raisons telles que l’état de santé, l’âge (les subadultes se dispersent plus facilement), l’isolement social, les conditions environnementales, etc. », dit-il.

Avec AFP, AP et médias locaux

Manon Rousseau

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