L’alliance du président français Emmanuel Macron a perdu sa majorité au parlement français, remportant 245 sièges dans la chambre de 577 membres lors des élections.selon les résultats complets publiés par le Home Office lundi matin.
Les résultats signifient que l’alliance Juntos de Macron est bien en deçà des 289 sièges requis pour une majorité globale. La coalition de gauche NUPES a remporté 135 sièges et le Groupe national d’extrême droite 89 sièges, selon un décompte de l’AFP basé sur les résultats publiés par le ministère.
Le résultat signifie un revers pour le chef de l’Etat, qui a été réélu le 24 avril et doit s’unir au parlement pour faire passer son programme libéral.
Bien que la négociation soit courante dans la plupart des démocraties en l’absence de majorité absolue au parlement, l’adoption d’une législation peut être un casse-tête pour le parti au pouvoir.
Pour atteindre 289 sièges, le Parti républicain (droite) et ses alliés UDI (45 à 80 sièges) pourraient devenir incontournables pour le président centriste. Ses dirigeants ont déjà annoncé ces derniers jours qu’ils opposeraient une « opposition utile ».
La gauche a décrit l’élection comme un « troisième tour » de l’élection présidentielle, les Français ayant voté pour Macron pour empêcher sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen d’arriver au pouvoir, plutôt que pour ses idées.
Bien que le président ait perdu sa majorité absolue, le premier front de gauche en 25 ans – gauchistes radicaux, écologistes, communistes et socialistes – il est loin de son objectif de gagner et d’imposer Mélenchon au poste de Premier ministre.
Le parti d’extrême droite de Le Pen est sur le point de devenir l’un des principaux vainqueurs des élections, pouvant former son propre groupe parlementaire pour la première fois depuis 1986 et gagner ainsi en poids.
La participation a été cruciale au second tour, mais on prévoit qu’à nouveau plus de la moitié des 48,7 millions de candidats français n’ont pas voté.
Le vote clôt un cycle électoral crucial pour l’évolution de la France au cours des cinq prochaines années. La prochaine date électorale est celle des élections au Parlement européen en 2024, deux ans au cours desquels les partis pourront réguler la recomposition en cours.
L’incursion du centriste Macron en 2017 a ébranlé la direction politique française, qui est désormais divisée en trois blocs principaux – la gauche radicale, le centre et l’extrême droite – tout en ignorant les partis traditionnels au pouvoir.
Après la débâcle de la présidentielle, le Parti socialiste (PS) a décidé de rejoindre le front mené par Mélenchon, malgré le mécontentement de ses anciens dirigeants, et les Républicains fragilisés espèrent être la clé pour tisser des majorités avec Macron.
Dans la dernière section de la campagne L’alliance de Macron a mis en garde contre le chaos qui signifierait devoir gouverner à la majorité simple et, surtout, le « danger » que comporterait la prise du pouvoir par le front de gauche.
De retour d’un voyage en Ukraine Emmanuel Macron a appelé à une « France vraiment européenne » après avoir accusé ses adversaires du Nupes de vouloir sortir de l’Union européenne (UE) – ce qu’ils nient – et réclamé une « majorité solide ».
Les Français devaient voter pour le candidat de leur circonscription – 577 au total – au scrutin uninominal à deux tours. Au premier tour, un député d’Ensemble ! et 4 des nupes ont déjà obtenu leur place.
Pour les membres du gouvernement français candidats à un siège, dont le Premier ministre Elisabeth Borneles élections posent un double défi, avec une règle non écrite les obligeant à démissionner s’ils perdent.
C’est le cas du secrétaire d’Etat à la mer, Justin Bénin, qui a été vaincu sur l’île de Guadalupe. Dans les territoires d’outre-mer, qui ont commencé à voter samedi, la gauche a remporté au moins huit députés.
Avec des informations de l’AFP
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