La France accorde une libération conditionnelle aux prisonniers de l’ETA Jakes Esnal et Ion Parot

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Cour de Paris

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Tous deux sont emprisonnés en France depuis 32 ans après avoir été condamnés à la réclusion à perpétuité pour avoir participé à plusieurs attentats.

Euskaraz irakurri: Jakes Esnal eta Ion Parot ETAko presoak baldintzapean aske utzi ditu Frantziak

La justice française a libéré sous condition ce jeudi les anciens membres de l’ETA Jakes Esnal et Ion Parot, emprisonnés en France pendant 32 ans et condamnés à la réclusion à perpétuité, pour avoir participé à plusieurs attentats avec le commando Argala.

La chambre correctionnelle de la cour d’appel de Paris, qui a tenu audience pour chacun d’eux le 21 juillet, a rejeté l’appel du procureur contre leur libération, qui avait été jusque-là tranchée par la même chambre mais avec une composition différente.

Selon les informations de l’EFE, citant des sources judiciaires, la libération conditionnelle de Parot, qui est détenu à la prison de Muret (près de Toulouse), entrera en vigueur le 13 octobre.

Dans le cas d’Esnal, situé à Lannemezan (près de Tarbes), ce sera le 18 du même mois.

Pendant une durée d’un an, ils doivent être chez eux avec un bracelet électronique et avec des horaires de départ précis par jour.

A l’issue de cette période d’essai de 12 mois, ils auront encore dix ans au cours desquels ils seront également confrontés à une série de contrôles judiciaires et de restrictions, notamment sur leur liberté de mouvement. Certaines de ces mesures restrictives concernent les victimes des attentats.

Les procureurs ont cinq jours pour faire appel devant la Cour suprême, mais même s’ils le faisaient, cela ne suspendrait pas la décision de la Chambre de première instance sur sa libération.

Jakes Esnal a été arrêté avec Ion Parot et Frederik Haranburu à Iparralde en avril 1990, immédiatement après l’arrestation d’Henri Parot, le frère de ce dernier, le 2 du même mois à Séville.

Comme les trois sont des ressortissants français et que la France n’extrade alors pas ses ressortissants (cela a changé avec les ordonnances européennes au sein de l’Union européenne), tous deux ont été jugés à Paris et condamnés à la réclusion à perpétuité.

Haranburu a été libéré sur parole en novembre 2020, mais pas les deux autres qui sont restés derrière les barreaux.

Henri Parot est effectivement emprisonné en Espagne, mais non plus pour sa condamnation pour les crimes du Commando Argala, mais pour un autre crime commis plus tard en prison.

Adrien Richard

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