Le secteur français de la santé proteste contre la crise des hôpitaux publics

Les travailleurs de la santé ont entamé leur première journée de manifestations lors du deuxième mandat du président français Emmanuel Macron. Ils réclament entre autres de meilleures conditions de travail, une augmentation de salaire, plus de personnel et un meilleur service dans les hôpitaux publics.

Dans une déclaration dénonçant que les conditions de travail étaient « extrêmement dégradantes », ils ont également laissé entendre qu’elles entraînaient « une réelle perte d’opportunités pour les personnes dans le besoin ».

A Paris, les manifestations ont eu lieu devant le ministère de la Santé, tandis qu’à Strasbourg elles ont également dénoncé la déliquescence des hôpitaux. « Aucun service n’est épargné, l’hôpital public se meurt faute de moyens », a déclaré le responsable local CGT Pierre Wach.

La mobilisation a également eu lieu dans des villes plus petites comme Aurillac, Epernay ou Cherbourg, où Emmanuel Macron est arrivé la semaine dernière pour annoncer un plan appelé « mission flash » pour déterminer l’état des services d’urgence.

Des manifestants brandissent des drapeaux du syndicat CGT alors qu’ils participent à une manifestation de soutien aux travailleurs hospitaliers français qui manifestent devant le ministère de la Santé à Paris le 7 juin 2022. AFP-BERTRAND GUAY

Réactions mitigées à la « Mission Flash »

En raison du manque de personnel, au moins 120 services ont été contraints de limiter leurs activités ou s’apprêtent à le faire, a indiqué l’association Samu-Urgences de France dans un récent recensement réalisé en mai. Par ailleurs, son président, François Braun, sera chargé de rendre compte à l’Élysée des résultats de la « mission flash » fin juin.

Le 31 mai, le président français a promis d’évaluer l’état du secteur de la santé d’ici un mois pour prendre des mesures face à la gravité de la situation.

Mais pour son adversaire Marine Le Pen, « cette mesure n’a qu’un intérêt. Avoir un avantage aux législatives » des 12 et 19 juin. Cette méthode ne parvient pas non plus à convaincre le premier syndicat français : « Le temps des enquêtes est révolu », a déclaré Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT (Confédération française des syndicats démocratiques) dans une tribune médiatique. libération.

Le terrain le plus touché

Plusieurs professionnels ruraux disent que le temps presse. « On risque de se retrouver cet été dans une situation très, très problématique », a prévenu Frédéric Adne, chef du service des urgences de l’hôpital RTL Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Plusieurs des plaintes ont été transmises par écrit à la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon le jour de sa nomination et publiées sur le site du Samu-Urgences de France.

Les revendications portent notamment sur la revalorisation du travail de nuit et de week-end, qui n’est majoré que d’un euro par heure pour le personnel soignant. Ce qui a été qualifié de « complètement absurde ».

avec AFP

Manon Rousseau

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