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- BBC Nouvelles Monde
Il n’y avait jamais rien eu de tel dans l’histoire récente de la France : un ancien président de la République qui comparaissait physiquement en accusé devant un tribunal correctionnel.
Mais l’ex-président Nicolás Sarkozy a finalement dû s’asseoir sur le banc des accusés au début du procès lundi Corruption et influence qui a plané sur sa tête pendant des années.
Il l’a fait pendant un peu plus d’une heure alors que l’audience a été ajournée jusqu’à 13h30 heure locale jeudi prochain pour évaluer l’état de santé d’un autre participant, le juge Gilbert Azibert, 73 ans.
Mais c’était suffisant pour entrer dans l’histoire, car même si en 2011 l’ancien président français Jacques Chirac Durant son mandat de maire de Paris, il a été condamné à deux ans de prison pour corruption.Le prédécesseur de Srakozy à l’Elysée n’a jamais comparu devant un tribunal pour des raisons de santé.
Sinon, Chirac, décédé l’an dernier, a toujours nié toutes les allégations.
Et Sarkozy, 65 ans, qui est accusé avoir tenté de soudoyer Azibert en échange d’informations sur une autre affaire judiciaire contre lui.
La corruption présumée a été à son tour découverte lors d’une enquête sur le financement illégal présumé de la campagne électorale de 2007 qui a propulsé Sarkozy à la présidence française.
Et alors que cette autre enquête pourrait déboucher sur un autre procès pour corruption, financement illégal et recel de détournement de fonds publics, entre autres chefs d’accusation, l’ancien président s’est d’abord rendu devant la justice pour ce qui est désormais une affaire historique. cas d' »écoute clandestine ».
Si le procès reste dans l’histoire de France, Sarkozy a cependant d’autres raisons à cela.
« C’est un scandale qui restera dans les annales »a déclaré l’ancien président français, qui s’est également engagé à être « combatif » devant le tribunal correctionnel de Paris, où l’affaire sera entendue.
tu les écoutes
Dans le cadre d’une enquête sur l’utilisation illégale de fonds libyens par Mouammar Kadhafi lors de sa campagne présidentielle de 2007, les autorités judiciaires ont autorisé l’écoute des conversations téléphoniques de Sarkozy à partir de 2013.
Et selon le procureur dans les dossiers d’une ligne secrète utilisée sous le pseudonyme Paul bismuth Sarkozy est entendu discuter de la possible corruption d’Azibert avec son avocat Thierry Herzog, qui est également jugé.
Jusque-là, Azibert travaillait comme Magistrat de la Cour de cassation qu’il devait décider si les journaux confisqués à Sarkozy dans le cadre de l’affaire dite « Bettancourt », classée sans suite en octobre 2013, pouvaient être utilisés ou non dans de nouvelles poursuites contre l’ancien président.
« Il m’a parlé de quelque chose à Monaco », aurait déclaré Herzog à Sarkozy en février 2014.
« Je vais l’élever, je vais l’aider »aurait dit l’ancien président selon des informations parues dans la presse française.
Sur la base de ces preuves, les allégations de corruption et de trafic d’influence contre Sarkozy ont été officialisées en octobre 2017 et le procès ordonné un an plus tard.
Herzog et Azibert sont également inculpés violation de la confidentialité.
La défense
Cependant, les trois accusés nient avoir commis un crime.
« Gilbert Azibert n’a rien eu, j’ai pas fait de paperasse et j’ai été débouté par la Cour de cassation », soulignait Sarkozy en 2014.
En effet, les autorités monégasques ont déclaré que le Président n’est jamais intervenu en faveur du juge et il n’existe aucune preuve matérielle du contraire.
Cependant, pour la justice française, il n’est pas nécessaire « que le pacte corrupteur soit effectivement réalisé » pour caractériser le manquement, c’est-à-dire qu’il ne soit pas nécessaire que les choses promises soient réalisées.
« La demande ou l’acceptation est assez pour compléter le crime‘ lire les documents juridiques de l’affaire.
Les juges pensent également que Sarkozy a été informé des écoutes téléphoniques.
À l’heure actuelle, s’il est reconnu coupable, Sarkozy risque une peine maximale de 10 ans de prisonune amende de 1 million d’euros (1,18 million de dollars) et une interdiction d’exercer des fonctions publiques.
Et comme évoqué, l’affaire des écoutes téléphoniques n’est pas la seule qui menace l’ex-président.
En 2018, Sarkozy a été inculpé Corruption, financement illégal et recel de détournement de fonds publics dans le cadre de sa campagne présidentielle de 2007.
Et le mois dernier les juges l’ont accusé aussi « Participation à une association de malfaiteurs», des accusations qui pourraient aussi déboucher sur un procès.
Par ailleurs, un autre procès en raison de l’affaire dite Bygmalion doit s’ouvrir le 17 mars.
Dans ce document, Sarkozy est jugé pour avoir prétendument dépensé plus d’argent pendant son mandat échec de la campagne de réélectionnon 2012
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