« Le retour de Banu Quasi », de José Manuel Etxaniz

« Le retour de Banu Quasi », de José Manuel Etxaniz

Castejón – C’est une commune de la Ribera Navarra depuis qu’elle est devenue indépendante de Corella en 1927. Ce n’est pas très touristique. Jonction ferroviaire d’importance relative. Une population d’un peu plus de 4 000 habitants, dont plus d’un tiers d’immigrés maghrébins exerçant des métiers agricoles temporaires que les Navarrais rejettent, comme c’est le cas dans d’autres communes de la Merindad de Tudela à laquelle elle appartient. Ils ont leur mosquée et un imam mileuriste sous contrat. À l’école, les enfants musulmans représentent bien plus de 50% de la population étudiante totale, ce qui, selon certains, nécessite d’adapter les normes éducatives en vigueur dans le reste de la Navarre aux besoins des musulmans. Ce n’est pas une bonne idée, même si cela peut paraître tel à première vue. Je fais référence à l’expérience française.

Les descendants de Banu Quasi, ce Muladí, souverain de la moyenne vallée de l’Èbre, affluent de l’émir de Saragosse, protagoniste d’une série de romans historiques du vétérinaire et romancier de Tudela, Carlos Aurensanz, retournent sur la terre de leurs ancêtres et réoccupent c’est pour eux le parcours paisible et joyeux de la coyunda à la fertilité contrastée.

En fait, je prends Castejón comme point de référence – n’importe quelle ville environnante pourrait être utilisée comme prétexte pour commenter l’avant-dernier événement qui s’est produit cette fois dans la ville française de Nanterre le 27 juin, lorsque lors d’un contrôle la police française qui liés au laxisme sur l’usage de leurs armes dans les pays du Maghreb, ont tué un jeune Français, un Beur, terme désignant la troisième ou quatrième génération de déracinés qui se sont exclus du système. Les émeutes se sont immédiatement propagées à travers le pays dans une vague de haine contre les symboles de la république qu’elles financent, détruisant les services publics et les infrastructures, pillant les magasins, incendiant les véhicules publics et privés, comme une armée d’invasion mais sans dirigeants visibles et avec des soldats qui, de nombreux cas sont mineurs.

Fureur

Ceci, selon certains auteurs, pourrait remonter à la guerre d’Algérie contre la colonisation française entre 1830 et 1962. Certains soutiennent que De Gaulle a accordé l’indépendance à l’Algérie en 1962 précisément pour endiguer l’afflux d’Algériens s’installant dans la métropole pour reconstruire la ville après la Seconde Guerre mondiale, tendance à laquelle se joindraient les citoyens noirs des anciennes colonies africaines. Il était tard.

La création de banlieues en périphérie des grandes villes pour les accueillir sans s’attaquer au plus difficile, à savoir l’intégration des immigrés et de leurs enfants dans la société française, qu’ils rejettent désormais, a placé ces quartiers dans des niches de marginalisation, d’inégalité sociale et populisme, racisme et xénophobie difficiles à combattre et impossibles à résoudre, un terreau que le terrorisme djihadiste a créé avec des attentats comme celui contre Charlie Hebdo en 2015, la discothèque Bataclán et les fusillades dans les terrasses et les restaurants, et les émeutes dans les usages. Schön (2016). Appât pour la droite et l’extrême droite, qui parlent déjà ouvertement de guerre civile.

Cela n’a rien à voir avec des épisodes américains similaires dans lesquels des flics abusent de leur pouvoir, assassinent des jeunes noirs qui désobéissent, s’affrontent ou tentent simplement de faire respecter les droits civiques qui leur appartiennent théoriquement par la loi depuis 1964, comme le disait Lyndon B. Johnson. . Ce n’est pas si long non plus.

Dans un âpre débat le 5 mars 1959 avec l’écrivain Alain Peyrefitte, le général De Gaulle, président de la République française, prédit les événements tragiques qui se produisent régulièrement depuis cette date et qui se répéteront sans ses successeurs à l’Élysée et au La majorité des hommes politiques européens est capable d’éviter une tolérance absurde envers les intolérants en les promouvant de manière irresponsable.

Je vous conseille de lire Léon l’Africain d’Amin Maalouf et L’Étranger et la Peste d’Albert Camus, qui vous aideront à comprendre un peu le phénomène. J’ai visité la Turquie, la Tunisie, la Jordanie, la Syrie et l’Égypte pour des raisons touristiques ou académiques. Avant cela, j’ai documenté leur histoire, accepté leurs règles de conduite et essayé de me conformer à leurs coutumes. J’ai même visité respectueusement le tombeau de Soliman le Magnifique à Damas. Si l’empereur Charles Ier, son ennemi intime, le découvre, mes cheveux tomberont.

Je n’admets pas que, pour de prétendues raisons de coexistence, nous devrions modifier le menu scolaire ou l’étourdissement existant dans les abattoirs au mépris des normes de bien-être animal, comme le préconisent certains Européens, probablement conciliants. Ces concessions n’ont aucun but pratique. Ce sont des signes de tiédeur, de simplicité et un apaisement temporaire pour notre conscience face à la peur d’être perçu comme raciste, raciste ou fasciste.

En France aussi, ils ont commencé à faire des concessions en ce sens, aboutissant en 2021 au vote d’une loi contre le séparatisme islamiste, qui consacre le respect des principes de la république et impose la neutralité religieuse, contrairement à l’opinion progressiste.

Selon les Français, qui connaissent mieux le sujet que nous, les modes de vie européens et islamiques sont comme le pétrole et l’eau. Ils ne s’émulsionnent pas. En d’autres termes, il est absurde de penser que les musulmans s’intégreraient mieux dans notre société s’ils remplaçaient les lentilles ou les macaronis sans saucisses, ou s’ils modifiaient certaines politiques éducatives.

Même si la situation en France ne peut actuellement pas être transférée à celle de Castejón, même le plus long voyage commence par un pas.

oncologique

La balle de golf est-elle désormais entre les mains de certains chefs de service d’Osakidetza ? Et si Osakidetza avait déjà fait sa part ? Encore un problème de communication.

Aujourd’hui dimanche

Salade de tomates. Maialens Txangurro de Saint-Sébastien. Melon. Café. Petit quatuor. Cidre Saizar. Eau d’Añarbe.

Manon Rousseau

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