Les prix des supermarchés français resteront élevés jusqu’en mars, affirme le patron de la chaîne de distribution

Par Dominique Vidalon et Silvia Aloisi

PARIS, 30 août (Reuters) – Les prix des supermarchés en France ne baisseront pas de manière significative avant mars, a déclaré mercredi le patron de la chaîne de supermarchés Les Mousquetaires, faisant écho à l’avertissement d’un groupe rival selon lequel les consommateurs français dépensent moins en raison du coût de la vie élevé.

Thierry Cotillard, dont le groupe compte plus de 3 000 magasins en France, faisait partie des dirigeants du commerce de détail qui ont rencontré mercredi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire pour discuter de la manière d’accélérer les baisses de prix. Le Maire rencontrera jeudi les groupes de biens de consommation qui fournissent ses produits aux détaillants.

Avant la réunion de mercredi, Cotillard a déclaré à la chaîne RTL que les consommateurs français avaient réduit leurs achats dans les supermarchés d’environ 5% en volume et achetaient moins de produits frais comme le poisson et la viande, ajoutant qu’il ne s’attendait à aucune « amélioration » des niveaux globaux de prix à venir. de mars.

« C’est vraiment inquiétant parce que les Français consomment moins (…). Ce n’est pas bon pour l’économie, ce n’est pas bon pour les affaires », a-t-il déclaré.

« Nous constatons que les prix des matières premières baissent plus qu’ils n’augmentent : nous avions le pétrole et le blé et maintenant le papier. Les détaillants répercutent ces pertes sur les consommateurs disposant de leurs propres marques de distributeur, mais la loi n’oblige pas les marques nationales à renégocier leurs prix. Certains s’y prêtent, mais d’autres non », a-t-il ajouté.

Mardi, le directeur général du distributeur français Carrefour, Alexandre Bompard, a averti que les prix élevés avaient contraint les consommateurs à réduire massivement leurs dépenses en produits de première nécessité et a appelé le gouvernement à retarder l’adoption d’une législation limitant les promotions que les détaillants sont autorisés à proposer.

Dans une lettre envoyée aux législateurs cette semaine, Bompard, qui préside également la Fédération du Commerce et de la Distribution, un groupe de pression du secteur de la vente au détail, a noté que les ventes de produits menstruels, de couches et de premiers soins avaient toutes chuté. Cela montre que les familles françaises ne peuvent pas se permettre les produits de base.

Alors que le choc inflationniste européen s’estompe, la France connaît une baisse des prix plus faible que les autres pays, tirée par le rebond de l’inflation alimentaire, qui était plus du double du taux d’inflation global de la France (5,1 %) en juillet.

(Reportage supplémentaire d’Helen Reid à Londres ; texte de Silvia Aloisi ; adaptation en espagnol de Carlos Serrano)

Zacharie Morel

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