Les grèves en France laissent 70% des usagers sans essence

La crise a entraîné de longues files d’attente dans les stations-service. Les travailleurs des raffineries de pétrole ont menacé de faire grève.

La grève dans les raffineries en France, qui a laissé près d’un tiers des stations-service sans carburant, se poursuit, bien que le gouvernement libéral d’Emmanuel Macron ait initialement prôné l’appel au dialogue, les longues files de voitures à la pompe et les critiques de l’opposition ont forcé l’intervention.

Les exigences imposées par le gouvernement français pour pallier les pénuries ont poussé plusieurs syndicats ce jeudi à appeler à la grève générale pour mardi prochain pour défendre les droits des grévistes.

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Quatre syndicats, dont la CGT et FO, ainsi que plusieurs organisations de jeunesse, ont appelé mardi à la grève générale « pour augmenter les salaires et défendre le droit de grève », ont-ils annoncé dans un communiqué.

Selon le siège du syndicat, le déclencheur a été la décision d’un gouvernement sous pression de mobiliser de force les grévistes de deux parcs de stockage sous la menace de sanctions.

Les grèves viennent s’ajouter à la crise énergétique qui avait déjà frappé l’Europe en raison de l’inflation. Photo : AFP

Certains des principaux syndicats représentant les cheminots, le métro parisien et les fonctionnaires les ont déjà appelés à soutenir la grève. « La colère monte aussi dans nos métiers », a prévenu la direction des transports de la CGT.

Fin septembre, les travailleurs de deux raffineries Esso-ExxonMobil et de quatre raffineries TotalEnergies se sont mis en grève pour exiger une augmentation de salaire dans un contexte d’inflation et de performances extraordinaires des géants de l’énergie.

Selon un sondage Odoxa pour le journal Le Figaro, si 54% des Français estiment que leurs revendications sont légitimes, les deux tiers des sondés soutiennent les revendications et sept sur dix se disent concernés par la grève.

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« Je trouve honteux que ce soit nous qui souffrions de cela », a déclaré jeudi à l’AFP Élisabeth Mailhes, mère de trois enfants, dans une station-service parisienne.

« Il y a toujours une tendance à déplacer la patate chaude vers le gouvernement. [Pero] nous ne pouvons pas remplacer tout le monde », a déclaré Macron dans une interview à France 2 mercredi soir, qualifiant TotalEnergies et la CGT de « responsables ».

Zacharie Morel

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